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L’inflation en zone euro se stabilise en avril à 0%
MARCHES MONETAIRE ET OBLIGATAIRE
Les taux monétaires continuent de s’installer en territoire négatif, à l’instar de l’Euribor 3 mois qui est passé sous les 0% pour la première fois en avril. La perspective d’injection de liquidités (QE et TLTRO) jusqu’en septembre 2016 pèse sur les taux.
Les taux à 10 ans souverains se sont tendus sur le mois. En début de mois, les chiffres décevants aux Etats-Unis et le début du QE de la BCE ont entrainé taux souverains américains et allemands à la baisse. En fin de mois, la hausse du prix du pétrole et le manque d’appétit des investisseurs pour la dette allemande, faiblement rémunérée, ont favorisé la hausse des rendements obligataires. Les taux US et allemands ont clôturé à 2,09% et 0,37% respectivement. Les taux français (0,63%) et des pays périphériques ont été affectés en cours de mois par les craintes entourant les négociations entre la Grèce et ses créanciers.
PERSPECTIVES ET STRATEGIE
Un certain attentisme prévaut actuellement sur les marchés après les fortes évolutions de début d’année sur les marchés d’actions, d’obligations d’Etat et de devises. Aux USA, malgré la publication de chiffres décevants au premier trimestre, le consensus table majoritairement sur une hausse des taux directeurs américains après l’été, liée notamment à l’amélioration du marché du travail.
En Zone euro, les derniers chiffres économiques sont également en demi-teinte (PMI, IFO). Le QE de la BCE devrait cependant aller à son terme (septembre 2016) afin d’ancrer les taux longs souverains sur de bas niveaux pour réduire le coût de la dette (soutenabilité budgétaire) et favoriser la reprise du crédit bancaire. L’épineux dossier grec puis le renforcement des anticipations de hausse de taux directeurs américains pendant l’été devraient être sources de volatilité.
Epl : Quels moyens de financement ?
En 2013/2014, 1 000 Epl ont eu à financer un ou plusieurs projets.
Pour répondre à leur besoin d’investissement, les Epl recourent aussi bien à l’emprunt (56 %) qu’à d’autres moyens tels que l’autofinancement (57 %) ou les compensations pour missions de service public et subventions (23 %).
Concernant l’emprunt bancaire, et sur la seule année 2014, 1 500 emprunts ont été octroyés pour un volume de 6,2 milliards d’euros, dont les deux-tiers à un horizon moyen/long terme. Ce montant, en hausse de 3 % par rapport à 2013, devrait vraisemblablement se maintenir au même niveau cette année. L’analyse révèle par ailleurs des particularismes sectoriels. Illustration : les Epl d’aménagement, d’immobilier comme d’environnement et de mobilité ont davantage recours aux prêts bancaires.
Ces indicateurs positifs ne doivent pas pour autant dissimuler les réalités actuelles. 40 % dirigeants pointent des conditions d’accès à l’emprunt plus contraignantes causées par un contexte économique défavorable et par une évolution de la réglementation bancaire. Concrètement, plus de trois-quarts des dirigeants considèrent que les institutions financières demandent des garanties de prêts renforcées et que les exigences sur les contreparties bancaires se durcissent.
Une faible mobilisation des financements institutionnels
Baromètre EplScope : le réseau des Epl se renforce
La Fédération des Entreprises publiques locales (FedEpl) vient d’actualiser son baromètre, baptisé EplScope. Avec 1 220 entreprises et 181 projets de création, le réseau des Epl se renforce malgré une année 2014 singulière, entre baisse des dotations de l’Etat aux collectivités, élections et prémices de la réforme territoriale.
10 nouvelles Epl ont été constituées au cours des 6 derniers mois, principalement dans les secteurs de l’aménagement (+ 5) et de l’environnement (+ 2). Le nombre d’Epl passe de 1 214 à 1 220, dont 991 Sociétés d’économie mixte (Sem) et 229 Sociétés publiques locales (Spl).
Un an après les élections municipales de mars 2014, l’appétence des collectivités pour les Epl ne se dément pas : 181 projets de créations d’Epl sont recensés (+ 9,2 %), principalement dans le tourisme (32 %), l’environnement (30 %) et le développement économique (14 %). Renforcée par la loi du 1er juillet 2014 créant les Sem à opération unique (SemOp), la gamme Epl séduit un public d’élus de plus en plus large. 15 projets de SemOp sont identifiés, notamment dans les secteurs de l’environnement (eau, énergie, déchets) et du tourisme.
Autre élément marquant : le réel dynamisme, dans un contexte pourtant difficile, des 203 Epl immobilières en matière de construction avec près de 17 000 mises en chantier (+ 8%), et un parc qui s’élève désormais à plus de 534 000 logements accueillant 1,3 million de personnes.
> Télécharger l’EplScope
Source : la Fédération des Epl : lesepl.fr
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L’€ a profité de chiffres macroéconomiques américains décevants
La réunion de politique monétaire de la BCE le 15/04 n’aura pas apporté de surprise, comme prévu. La BCE entend conduire en totalité sa politique monétaire jusqu’à ce que la trajectoire de l’inflation se redresse durablement vers ses objectifs. M. Draghi a jugé prématurées les spéculations autour d’un arrêt précoce ou d’une modification du programme d’assouplissement en cours. Après cette réunion, les taux souverains des pays core de la Zone euro ont touché de nouveaux plus bas à +0.049% pour le 10 ans allemand et 0.33% pour le 10 ans français. De même, l’Eonia s’est enfoncé en territoire négatif à un record historique (-0.093%) le 16/04. Enfin, l’Euribor 3 mois a accéléré son recul sur la semaine, tombant à 0.001% le 17/04. Les craintes d’un défaut grec au mois de mai ne cessent de se renforcer, alors qu’un accord entre le gouvernement grec et ses créanciers d’ici la fin du mois d’avril semble compromis. En outre, la directrice du FMI a déclaré être opposée à accorder tout délai à la Grèce sur ses prochaines échéances de prêts, prévues en mai. Les taux d’Etat grecs à 3 ans ont flambé de 340 bp à 26.9% sur la semaine, entraînant une petite tension sur les taux souverains à 10 ans espagnols et italiens de l’ordre de 15 bp sur la semaine.
Zone euro : • Les investisseurs n’attendaient pas de surprise majeure de la réunion de politique monétaire de la BCE le 15/04, qui s’est conclue par un statu quo monétaire. Le Conseil des gouverneurs (C.G) de la BCE a constaté que les dernières données macroéconomiques jusqu’à fin mars indiquaient une accélération de la croissance en Zone euro depuis la fin 2014, à la faveur des effets des mesures de politique monétaire accommodante de la BCE et de la baisse des cours du pétrole et de l’euro. En outre, il a déclaré que les risques qui pesaient sur l’activité en Zone euro étaient plus équilibrés.





