Archives du 24 avril 2020
La construction frémit, mais les permis comme les ventes restent à l’arrêt sur l’ Immobilier neuf @fpi_fr @A_FrancoisCuxac
Source : FPI France

Si le Gouvernement a mis l’accent sur les conditions de la reprise des chantiers, des facteurs-clés font encore obstacle à la relance de l’immobilier neuf. En amont des chantiers, le confinement paralyse la délivrance des permis de construire, en aval, il paralyse les livraisons et les transactions.
La reprise des chantiers monte en puissance
Les adhérents de la FPI constatent depuis dix jours un retour des entreprises du BTP, désireuses de reprendre les chantiers. Car pour les acteurs du bâtiment comme pour les promoteurs c’est une question de survie. Le guide de l’OPPBTP, malgré ses imperfections, a joué un rôle déclencheur en préconisant les mesures sanitaires à respecter. Les situations sont évidemment contrastées, en fonction de l’avancement des opérations, du nombre d’entreprises concernées, de la part de la coactivité etc. Mais on peut estimer que 30% environ des opérations ont repris, et cette part devrait rapidement croître.
Le débat porte aujourd’hui sur les surcoûts, directs et indirects, liés à l’épidémie. Tout la chaîne est touchée, les maîtres d’ouvrage comme le BTP. C’est à l’échelle de chaque chantier que le nouvel équilibre économique des opérations se définit, dans le cadre contractuel. Il est important que l’Etat laisse les acteurs négocier, mais il pourrait faciliter cette négociation par une prise en charge partielle de ces surcoûts, comme le demandent certaines fédérations.
Cependant, pour Alexandra François-Cuxac, Présidente de la FPI France :
« La reprise des chantiers, clairement ressentie sur le terrain, ne résout qu’une partie des problèmes de l’immobilier neuf. En amont comme en aval des chantiers, le système reste largement paralysé ».
En amont des chantiers, la délivrance des permis de construire est à l’arrêt
Depuis le 12 mars, le dépôt et l’instruction des demandes de PC sont pratiquement stoppés. Certains facteurs sont légitimes et inévitables : les maires sont extrêmement mobilisés par les questions sanitaires, les exécutifs locaux sont paralysés dans les grandes villes et les EPCI par l’inachèvement du processus électoral des municipales. D’autres facteurs sont plus difficiles à comprendre : l’incapacité de beaucoup de services instructeurs à travailler à distance, faute de matériels et de logiciels, ou l’indisponibilité de services de l’Etat consultés (architectes des bâtiments de France, archéologie etc.). Une fois les permis obtenus, d’ailleurs, certains maires interdisent même la reprise ou le lancement des chantiers ou limitent sévèrement leurs horaires. Les préfets, au nom de la reprise économique dans les territoires, ont un rôle à jouer sur ce point.
L’impact de cette paralysie risque d’être catastrophique : faute pour les collectivités locales de pouvoir facilement rattraper le retard, ce sont des dizaines de milliers de logements qui pourraient ne pas être autorisés cette année. Ce constat devrait nous conduire, collectivement, à rouvrir deux chantiers qui progressaient trop lentement jusqu’à présent, et qui doivent faire partie du plan de relance : la simplification et la digitalisation de l’instruction des permis de construire.
En aval des chantiers, les ventes et les livraisons à la peine
PME-PMI et grands comptes plébiscitent le bon côté du Grand Paris @_EpaMarne
Source : EpaMarne

EpaMarne-EpaFrance publient l’analyse 2019 du marché du secteur tertiaire couvrant les 44 communes de leur périmètre d’intervention. Cette étude, réalisée avec le cabinet international de conseil en immobilier d’entreprises, JLL, met en lumière les atouts d’attractivité du territoire pour les entreprises.
Avec une augmentation de 7 % des transactions, ce sont près de 60 000 m² de bureaux qui ont trouvé preneurs en 2019 sur les périmètres d’intervention d’EpaMarne-EpaFrance. Ce niveau de transactions, à nouveau supérieur à la moyenne quinquennale, témoigne de l’attractivité du territoire auprès des entreprises et de sa solidité dans un marché locatif francilien en repli de 10 % cette année.
Les pôles tertiaires de Montévrain-Val d’Europe et de Noisy-Champs concentrent plus des deux tiers des surfaces louées (ou acquises) en 2019. Ils attirent la majorité des transactions supérieures à 1 000 m² signées sur le secteur.
En 2019, la demande de petites surfaces de bureaux inférieures à 500 m² enregistre plus de 90 % des transactions. Cette dynamique reflète l’identité du tissu économique local composé principalement de petites et moyennes entreprises. De plus, les grands comptes y trouvent pour leurs collaborateurs une qualité de vie parmi les meilleures d’Île-de-France.
Le marché de la dette : quelles répercussions demain ? @CBREFrance
Source : CBRE

Dans cette période sans précédent, CBRE France vous offre un panorama de l’état du marché de la dette.
Des politiques monétaires plus accommodantes
Dans un contexte de crise sanitaire mondiale et des perspectives de récession dans certains pays, les Banques Centrales ont réaffirmé leur engagement à maintenir la liquidité du système financier. La BCE, quant à elle, a annoncé une série de mesures notamment le nouveau plan d’urgence baptisé « programme d’achat urgence pandémique » (ou PEPP) débloquant 750 milliards d’euros pour des rachats de dette privée et publique, soit sa politique monétaire la plus accommodante jamais vu.
Quelles conséquences pour l’immobilier d’entreprise ?
Dès lors, les banques ont réorienté leurs priorités afin de soutenir l’économie réelle mais surtout d’éviter les défaillances d’entreprises, en répondant aux besoins de trésorerie des entreprises. Par conséquent, à court terme, cela va impacter le financement de certains projets immobiliers. Si les opérations bien avancées ont pu se clôturer ou se poursuivent avec un décalage de calendrier, celles qui sont beaucoup moins avancées ont été mises en pause, pour des raisons de rééchelonnement des risques et de la capacité à l’évaluer.
Les banque étant devenues plus sélectives, certains secteurs sont plus touchés que d’autres, comme l’hôtellerie et le retail (sauf alimentaire). En parallèle, la question de la qualité des cash-flows et du sponsor deviennent des facteurs discriminants. Enfin, au vu de la quasi impossibilité de syndiquer ou de titriser, les banques privilégient aussi les opérations de plus petite taille…