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L’impact du numérique sur le commerce @cmarkea @Epareca @LasekLasek #ArkeaImmobilier
Epareca, Établissement Public d’Aménagement et de Restructuration des Espaces Commerciaux et Artisanaux, accompagne depuis vingt ans les collectivités dans la reconquête des équipements économiques de proximité implantés dans la géographie prioritaire de la politique de la ville. Il est l’unique promoteur public de commerces et d’artisanat à l’échelle nationale. Entretien avec Valérie Lasek, Directrice Générale.
« J’insisterai sur la montée en compétence des acteurs. Si on n’arrive pas à prendre le problème à bras-le-corps, c’est parce que l’on ne sait pas comment faire. On sait que le problème existe, mais c’est trop compliqué. Et il est vrai que dans le délai des mandats, bien souvent, on ne règle pas le problème. Du coup, il faut beaucoup de courage pour engager une action dont on sait que c’est son successeur qui en tirera les fruits ».
Et le calendrier d’un projet n’est déjà pas le même que celui d’un commerçant qui lui a une échéance au mois. Epareca travaille en années et constate parfois la remise en cause d’un projet déjà engagé. Si l’on raisonne en dehors de cette dimension politique, dans une logique d’intérêt général, la montée en compétences est nécessaire. L’orientation qu’a prise Epareca est de mettre à disposition, sur un centre de ressources qui s’appelle CapVille, l’ensemble de ses cahiers des charges et des fiches de cas pour que les retours d’expériences soient accessibles à tous. « Nous avons 20 ans d’expérience avec des réussites et quelques échecs, aussi. Nos fiches de cas documentent les deux. Il y a des situations sur lesquels nous essayons de mettre à disposition un certain nombre de préconisations », souligne la Directrice Générale. Epareca mène donc une politique d’ouverture très large en partant du principe que plus il y a d’acculturation au sujet commercial, plus on suscite de l’ingénierie, et par rebond, des projets. « Je pense aussi qu’il faut être ouvert aux possibles. Nous savons que le commerce va changer, que le numérique change la donne. Cela ne veut pas dire que tout le monde va rester enfermé chez soi devant son ordinateur. Même s’il y a des commandes en ligne, cela ne supprime pas toutes les dimensions du commerce et notamment la dimension de dynamique d’activité et de présence, de chaleur humaine qui nous manque tant dans certains centres-villes ».
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Des coopératives pour tisser les liens commerciaux @CDF_Commercants @cmarkea @FrancisPalombi #ArkeaImmobilier
La Confédération des Commerçants de France représente actuellement 18 fédérations, soit un peu moins de 400 000 entreprises (600 000 points de vente) et environ 1 million de salariés. Il s’agit essentiellement d’artisans et de commerçants installés dans les coeurs de ville. Entretien avec son Président, Francis Palombi, qui s’investit depuis sa nomination en 2014, pour garantir aux artisans et aux commerçants une concurrence saine et loyale et un développement durable de leurs entreprises.
Créer des coopératives de développement économique du centre ville
« La Confédération des commerçants de France a mis en place une commission de travail constituée de juristes, avec la Chambre de commerce et d’industrie qui s’est beaucoup impliquée, et la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises). Nous avons remis un rapport au ministère de l’Economie et à Madame Pinville, qui s’est saisie du dossier. Ce rapport a d’ailleurs été appuyé à l’époque par Emmanuel Macron, considérant que cette organisation redonnait de l’action au privé ».
Ces coopératives s’inspirent du modèle québécois en rassemblant tous les acteurs et en leur donnant davantage de force d’action. La coopérative n’aura d’ailleurs de réalité que si de nombreux acteurs entrent dans la structure. Le statut de la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) permet d’associer toute personne physique ou morale de droit privé ou de droit public autour du projet commun. Les collectivités territoriales, leurs groupements et les établissements publics territoriaux peuvent devenir associés et détenir jusqu’à 50 % du capital.
Ce modèle est testé cette année dans une douzaine de villes. Ces coopératives auront un pouvoir accru, et une « boîte à outils » plus développée que les associations, unions commerciales et offices de commerces actuels. Elles pourront aussi créer des mécanismes financiers, mutualiser des services et des achats, amorcer un soutien pour des commerçants qui voudraient s’installer dans des locaux vacants, favoriser la création de boutiques éphémères pour tester de nouveaux concepts. Pour assurer leur indépendance, les responsables seront payés par la coopérative, et non par la municipalité comme cela se pratique aujourd’hui.
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#Commerce : Une activité régie par des règles bien précises @PlaineCoDev @cmarkea #ArkeaImmobilier
La Sem Plaine Commune Développement est un opérateur global de l’aménagement et de la construction sur le territoire de Plaine Commune. Elle réalise des projets urbains complexes et durables pour ses clients, collectivités et acteurs privés, tout en conciliant intérêt général et réalité économique. La SEM (Société d’économie mixte) n’intervient pas dans les centres-villes mais généralement dans des quartiers en devenir, vierges de tout commerce. Entretien avec Catherine Léger, Directrice Générale.
Pas de solution miracle mais la pédagogie
La solution miracle serait d’acheter les pieds d’immeubles, de les garder le temps qu’il faut, puis de les commercialiser au bon moment et avec les bonnes personnes. Mais le coût serait bien évidemment prohibitif. « Comme nous ne pouvons pas envisager cette solution, nous avons réfléchi à d’autres modes d’intervention et mis au point un cahier des charges prescriptif pour inciter les investisseurs à telle ou telle occupation. Il est annexé à nos actes de vente, tant pour les logements que pour les bâtiments de bureaux, et nous essayons de pousser le plus loin possible ces recommandations, puisque nous ne pouvons pas aller au-delà de la prescription et mettre en oeuvre des moyens coercitifs ». Le cahier des charges est finement travaillé, avec des avocats et des experts du commerce. « Nous réalisons des études de merchandising pour définir ce qu’il est raisonnable de faire, ce sur quoi nous pouvons compter et quels prix pratiquer ».
Pour Catherine Léger, l’erreur serait de penser que chaque rue doit avoir son linéaire de commerces. « Le commerce, tout le monde se sent autorisé à en parler, s’agace-t-elle, pourtant, c’est quelque chose de rationnel, une activité régie par des règles bien précises. Vous pouvez rêver de voir s’installer en pied d’immeuble un commerçant de bouche de grande qualité… mais s’il n’y a pas la clientèle, il ne restera bien évidemment pas ou changera de formule ». De la même façon, inutile d’imaginer que dans tel quartier, va s’implanter tout le panel des linéaires de boutiques si par ailleurs il existe déjà la même chose un kilomètre plus loin.
Le travail de merchandising est mené très en amont pour que les élus et la population, dans les réunions de concertation, puissent parler de la question de l’occupation commerciale et éviter les déceptions. Il s’agit d’une véritable démarche pédagogique.
« Lorsque nous faisons ce travail de prescripteur, nous organisons également des réunions avec les différents acteurs – élus, services administratifs, investisseurs et promoteurs – afin de mettre à plat ensemble des opportunités et des difficultés et y apporter des solutions ».
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Adapter le commerce aux nouvelles réalités économiques @GDarmanin @TourcoingVille @cmarkea #ArkeaImmobilier
Tourcoing, dans le département du Nord, est la quatrième ville de la région des Hauts-de-France et la troisième ville de la métropole derrière Lille et Roubaix, avec 96 000 habitants. La métropole lilloise a des caractéristiques particulières, avec une « ville-centre », Lille, et deux villes importantes à moins de 15 minutes : Roubaix et Tourcoing. Cette situation complexifie le dynamisme et l’attractivité commerciale de ces deux villes. Entretien avec Gérald Darmanin, maire de Tourcoing.
« Nous mettons sur la table tous les moyens dont nous disposons pour dynamiser l’économie de Tourcoing et le cadre de vie de ses habitants »
« Le commerce souffre parce que, partout en France, il y a une accumulation de difficultés, avec notamment l’arrivée d’Internet accompagnée des géants de la vente en ligne et le développement des zones commerciales à proximité immédiate des villes. Le fait que Tourcoing soit une ville périphérique accentue les difficultés. Les habitants ont tendance à faire leurs courses à Lille ou dans les grandes zones commerciales qui entourent Tourcoing. Un nouveau centre commercial a d’ailleurs été acté par la précédente municipalité. Il nous est difficile d’intervenir sur ces sujets, dans la mesure où il s’agit aussi de développement économique et de création d’emplois. Ce qu’il faut aujourd’hui, et je pense que cela est vrai pour la plupart des agglomérations, c’est de faire en sorte que le commerce de centre-ville soit différent de celui que l’on trouve dans les zones commerciales. C’est aussi l’objet de notre action forte de revitalisation du coeur de ville. Cela a un coût. Beaucoup d’économies ont pu être réalisées en travaillant sur les dépenses, sans pour cela toucher le service public. La ville a réussi à baisser le montant de la taxe d’habitation, régulièrement, jusqu’à –3 % pour l’année 2017. Notre gestion rigoureuse redonnera à Tourcoing les capacités d’investissement nécessaires à la redynamisation de l’activité et à l’amélioration du bien-être des Tourquennois », conclut Gérald Darmanin.
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Les petits commerces face aux défis concurrentiels, que faire ? @Paris @cmarkea @OliviaPolski #ArkeaImmobilier
La maire de Paris attache une importance toute particulière à la question du commerce de proximité sachant qu’il ne représente pas seulement du développement économique et de l’emploi, mais aussi de la convivialité, du lien social et donc une certaine qualité de vie pour les habitants de la capitale. Entretien avec Olivia Polski, adjointe à la maire de Paris, chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Professions libérales et indépendantes.
Valoriser l’artisanat et le commerce
« Nous travaillons beaucoup avec les fédérations professionnelles sur des événements : la fête du pain, le goût d’entreprendre… Nous allons mettre en place un label du “Fabriqué à Paris”, car beaucoup d’artisans produisent localement. Ce label ira de la créatrice de bijoux, au charcutier qui cuisine le fameux jambon de Paris, en passant par le boulanger, le traiteur et les artisans locaux… ».
Les camions de restauration (dits « food trucks ») ont aussi leur place avec de nouveaux lieux et la Ville va lancer un festival international de cuisine de rue. Le numérique n’est pas laissé de côté, avec l’action CoSto (Connected Stores), mise en place par la Semaest* et qui vise à faire se rencontrer notre écosystème de start-up, très dynamique à Paris, avec les commerçants et artisans. « Nous avons lancé également Smart Food, une pépinière de l’alimentation située dans le 20ème arrondissement qui incube des entreprises innovantes, avec l’idée de favoriser une certaine économie de proximité, dans la modernité et avec des valeurs de qualité. Nous accompagnons les entreprises durant trois ans ».
Olivia Polski souhaite également développer une plate-forme, “commerce.paris” pour mutualiser des utilitaires, trouver des maîtres d’apprentissage pour les jeunes, faire se rencontrer l’offre et la demande, etc. « De même, nous proposons le site locaux-bureaux.paris.fr, afin que les entrepreneurs puissent postuler pour des espaces de locaux commerciaux et bureaux ». La Ville travaille aussi sur ses marchés alimentaires de quartier, qui fonctionnent très bien le week-end, mais perdent des clients la semaine. « Nous expérimentons également un service de livraisons de paniers de nos marchés via une application mobile ».
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