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#Commerce : Une activité régie par des règles bien précises @PlaineCoDev @cmarkea #ArkeaImmobilier
La Sem Plaine Commune Développement est un opérateur global de l’aménagement et de la construction sur le territoire de Plaine Commune. Elle réalise des projets urbains complexes et durables pour ses clients, collectivités et acteurs privés, tout en conciliant intérêt général et réalité économique. La SEM (Société d’économie mixte) n’intervient pas dans les centres-villes mais généralement dans des quartiers en devenir, vierges de tout commerce. Entretien avec Catherine Léger, Directrice Générale.
Pas de solution miracle mais la pédagogie
La solution miracle serait d’acheter les pieds d’immeubles, de les garder le temps qu’il faut, puis de les commercialiser au bon moment et avec les bonnes personnes. Mais le coût serait bien évidemment prohibitif. « Comme nous ne pouvons pas envisager cette solution, nous avons réfléchi à d’autres modes d’intervention et mis au point un cahier des charges prescriptif pour inciter les investisseurs à telle ou telle occupation. Il est annexé à nos actes de vente, tant pour les logements que pour les bâtiments de bureaux, et nous essayons de pousser le plus loin possible ces recommandations, puisque nous ne pouvons pas aller au-delà de la prescription et mettre en oeuvre des moyens coercitifs ». Le cahier des charges est finement travaillé, avec des avocats et des experts du commerce. « Nous réalisons des études de merchandising pour définir ce qu’il est raisonnable de faire, ce sur quoi nous pouvons compter et quels prix pratiquer ».
Pour Catherine Léger, l’erreur serait de penser que chaque rue doit avoir son linéaire de commerces. « Le commerce, tout le monde se sent autorisé à en parler, s’agace-t-elle, pourtant, c’est quelque chose de rationnel, une activité régie par des règles bien précises. Vous pouvez rêver de voir s’installer en pied d’immeuble un commerçant de bouche de grande qualité… mais s’il n’y a pas la clientèle, il ne restera bien évidemment pas ou changera de formule ». De la même façon, inutile d’imaginer que dans tel quartier, va s’implanter tout le panel des linéaires de boutiques si par ailleurs il existe déjà la même chose un kilomètre plus loin.
Le travail de merchandising est mené très en amont pour que les élus et la population, dans les réunions de concertation, puissent parler de la question de l’occupation commerciale et éviter les déceptions. Il s’agit d’une véritable démarche pédagogique.
« Lorsque nous faisons ce travail de prescripteur, nous organisons également des réunions avec les différents acteurs – élus, services administratifs, investisseurs et promoteurs – afin de mettre à plat ensemble des opportunités et des difficultés et y apporter des solutions ».
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Adapter le commerce aux nouvelles réalités économiques @GDarmanin @TourcoingVille @cmarkea #ArkeaImmobilier
Tourcoing, dans le département du Nord, est la quatrième ville de la région des Hauts-de-France et la troisième ville de la métropole derrière Lille et Roubaix, avec 96 000 habitants. La métropole lilloise a des caractéristiques particulières, avec une « ville-centre », Lille, et deux villes importantes à moins de 15 minutes : Roubaix et Tourcoing. Cette situation complexifie le dynamisme et l’attractivité commerciale de ces deux villes. Entretien avec Gérald Darmanin, maire de Tourcoing.
« Nous mettons sur la table tous les moyens dont nous disposons pour dynamiser l’économie de Tourcoing et le cadre de vie de ses habitants »
« Le commerce souffre parce que, partout en France, il y a une accumulation de difficultés, avec notamment l’arrivée d’Internet accompagnée des géants de la vente en ligne et le développement des zones commerciales à proximité immédiate des villes. Le fait que Tourcoing soit une ville périphérique accentue les difficultés. Les habitants ont tendance à faire leurs courses à Lille ou dans les grandes zones commerciales qui entourent Tourcoing. Un nouveau centre commercial a d’ailleurs été acté par la précédente municipalité. Il nous est difficile d’intervenir sur ces sujets, dans la mesure où il s’agit aussi de développement économique et de création d’emplois. Ce qu’il faut aujourd’hui, et je pense que cela est vrai pour la plupart des agglomérations, c’est de faire en sorte que le commerce de centre-ville soit différent de celui que l’on trouve dans les zones commerciales. C’est aussi l’objet de notre action forte de revitalisation du coeur de ville. Cela a un coût. Beaucoup d’économies ont pu être réalisées en travaillant sur les dépenses, sans pour cela toucher le service public. La ville a réussi à baisser le montant de la taxe d’habitation, régulièrement, jusqu’à –3 % pour l’année 2017. Notre gestion rigoureuse redonnera à Tourcoing les capacités d’investissement nécessaires à la redynamisation de l’activité et à l’amélioration du bien-être des Tourquennois », conclut Gérald Darmanin.
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Les petits commerces face aux défis concurrentiels, que faire ? @Paris @cmarkea @OliviaPolski #ArkeaImmobilier
La maire de Paris attache une importance toute particulière à la question du commerce de proximité sachant qu’il ne représente pas seulement du développement économique et de l’emploi, mais aussi de la convivialité, du lien social et donc une certaine qualité de vie pour les habitants de la capitale. Entretien avec Olivia Polski, adjointe à la maire de Paris, chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Professions libérales et indépendantes.
Valoriser l’artisanat et le commerce
« Nous travaillons beaucoup avec les fédérations professionnelles sur des événements : la fête du pain, le goût d’entreprendre… Nous allons mettre en place un label du “Fabriqué à Paris”, car beaucoup d’artisans produisent localement. Ce label ira de la créatrice de bijoux, au charcutier qui cuisine le fameux jambon de Paris, en passant par le boulanger, le traiteur et les artisans locaux… ».
Les camions de restauration (dits « food trucks ») ont aussi leur place avec de nouveaux lieux et la Ville va lancer un festival international de cuisine de rue. Le numérique n’est pas laissé de côté, avec l’action CoSto (Connected Stores), mise en place par la Semaest* et qui vise à faire se rencontrer notre écosystème de start-up, très dynamique à Paris, avec les commerçants et artisans. « Nous avons lancé également Smart Food, une pépinière de l’alimentation située dans le 20ème arrondissement qui incube des entreprises innovantes, avec l’idée de favoriser une certaine économie de proximité, dans la modernité et avec des valeurs de qualité. Nous accompagnons les entreprises durant trois ans ».
Olivia Polski souhaite également développer une plate-forme, “commerce.paris” pour mutualiser des utilitaires, trouver des maîtres d’apprentissage pour les jeunes, faire se rencontrer l’offre et la demande, etc. « De même, nous proposons le site locaux-bureaux.paris.fr, afin que les entrepreneurs puissent postuler pour des espaces de locaux commerciaux et bureaux ». La Ville travaille aussi sur ses marchés alimentaires de quartier, qui fonctionnent très bien le week-end, mais perdent des clients la semaine. « Nous expérimentons également un service de livraisons de paniers de nos marchés via une application mobile ».
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Rendre attractifs les sites commerciaux ! @AmiensMetropole @cmarkea @brigittefoure #ArkeaImmobilier
Ancienne préfecture de la région Picardie, Amiens, après Lille, est la commune la plus peuplée de la région Hauts-de-France avec environ 135 000 habitants. La communauté d’agglomération Amiens Métropole, créée en 2000, compte 33 communes et environ 180 000 habitants. La ville a su préserver un commerce de centre-ville dynamique, et Brigitte Fouré, maire d’Amiens, s’attache à développer son accessibilité et son attractivité. Explications.
L’attractivité passe aussi par la beauté du site
« Avec les commerçants de la place Gambetta, nous cherchons à retrouver l’axe de visibilité créé par la piétonisation. Il s’agit de réaménager les terrasses des cafés différemment en permettant aux promeneurs de découvrir les monuments, la cathédrale notamment ». Brigitte Fouré est attachée à la beauté de sa ville. Une esthétique qui doit s’imposer dans les moindres détails. L’unité de couleur des mobiliers de terrasse, le choix des matériaux, les corbeilles, le mobilier urbain, la propreté, bien évidemment. « Nous fonctionnons beaucoup avec la fédération des commerçants, qui regroupe plusieurs associations professionnelles. La grande majorité des points de vente est convaincue du bien-fondé de cette approche et s’investit beaucoup. »
La maire d’Amiens a également utilisé l’outil PLU pour intervenir en limitant la présence des banques et assurances sur l’accès piétonnier.
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L’innovation au cœur du commerce urbain @Angers @KarineEngel49 @cmarkea #ArkeaImmobilier
Angers, ville d’environ 150 000 habitants du département de Maine-et-Loire s’attache à préserver ses commerces de centre-ville. Karine Engel, adjointe au maire, chargée du commerce, de l’artisanat et des professions libérales mène, avec son équipe, de nombreuses actions pour accompagner les commerçants et artisans de proximité et préserver les équilibres entre zone commerciale de centre-ville et centres commerciaux en périphérie.
Créer du trafic, fidéliser et innover
A la préemption, Karine Engel préfère l’innovation « avec des espaces dédiés à des boutiques “à l’essai”, pour aider les porteurs de projets. La limite de leur efficacité reste cependant l’emplacement et la durée du bail. Peut-être faut-il tester sur au moins un an ? s’interroge-t-elle, car il y a les problèmes de saisonnalité. J’aimerais qu’il existe également un outil d’accession à la propriété pour le commerce, un “bail social”, avec possibilité d’accession, comme il y en a dans le domaine du logement. Nous sommes en train d’y réfléchir ».
Côté trafic, la ville s’investit également en mobilisant tous ses services et l’expertise des acteurs locaux. À l’image de l’opération «Soleil d’Hiver», autour du marché de Noël, qui a été menée en associant l’Office du Tourisme, la CCI et le service Culture de la ville.
« Nous travaillons aussi pour redessiner de nouveaux parcours en ville, pour que le cheminement culturel soit en lien avec la dynamique commerciale. Cela permet de repositionner des rues qui souffrent un peu plus que d’autres. Il y a aussi des actions que nous menons comme une garderie gratuite, la livraison des colis à domicile, des grooms en ville pour renseigner les passants sur les commerces… ». Lire la suite