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CU Bordeaux : cession de foncier public pour construire 92 logements sociaux

article_immeubleconstructionvignettCécile Duflot a assisté, vendredi 15 novembre 2013, à la cession de trois terrains publics au profit de la communauté urbaine de Bordeaux (Gironde) dans le cadre de la loi du 18 janvier 2013 « relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social ». Ces trois terrains cédés avec des décotes allant de 27 à 60 % permettront la réalisation de 92 nouveaux logements locatifs sociaux à Bordeaux et Mérignac.

C’est la troisième opération de cession de foncier public, depuis la promulgation de la loi en janvier, après la vente scellée par François Hollande, à Caen (Calvados), au mois de mai (AEF Habitat et Urbanisme n°11088) et celle signée par Jean-Marc Ayrault, à Paris, en juillet (AEF Habitat et Urbanisme n°11 510). Un premier bilan national du dispositif sera publié « courant 2014 ».

Cécile Duflot « se félicite » de la cession, intervenue vendredi 15 novembre 2013 en sa présence, de trois terrains du ministère de la Défense et du ministère de l’Écologie au profit de la CUB (communauté urbaine de Bordeaux). Ces ventes interviennent dans le cadre de la loi du 18 janvier 2013 « relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social ». La CUB a ainsi bénéficié de décotes de 27 % à 60 % en contrepartie d’un engagement à réaliser des programmes de logements locatifs sociaux. En l’occurence, 92 nouveaux logements sociaux et très sociaux seront réalisés à Bordeaux et à Mérignac par des opérateurs locaux : 37 par Gironde habitat, l’OPH du conseil général, et 55 par l’ESH Domofrance.

900 LOGEMENTS PRÉVUS SUR DU FONCIER PUBLIC EN AQUITAINE

« Ces opérations vont contribuer à dynamiser le développement du logement social sur deux communes qui ont du retard par rapport à l’objectif annuel de production de logements sociaux (1) », se félicite le ministère de l’Égalité des territoires et du Logement, qui assure qu’ « une dizaine de régions [dont l’Île-de-France (AEF Habitat et Urbanisme n°12287)] ont déjà publié leur liste de terrains pour lesquels le régime de décote s’applique de droit ».

Au niveau régional, Cécile Duflot indique que les huit premiers terrains cessibles à court terme identifiés en Aquitaine (dont six en Gironde, un en Dordogne et un dans les Pyrénées-Atlantiques) permettront à terme la création de 900 logements dont 400 logements locatifs sociaux.

À Bordeaux, la cession concerne un terrain de 526 mètres carrés appartenant au ministère de la Défense et cédé à la CUB pour 150 000 euros après une décote de 60 % (soit 226 000 euros) par rapport à sa valeur vénale. À Mérignac, il s’agit de deux terrains de la DGAC (direction générale de l’aviation civile), qui dépend du ministère de l’Écologie. Le premier, qui regroupe des parcelles sur une surface de 4 460 m2, a été cédé à la CUB pour 975 000 euros après une décote de 50 % (soit 964 000 euros) par rapport à sa valeur vénale. Le second site, constitué de 18 maisons sur une surface de 6 300 m2, a été cédé à la CUB pour 1,6 million d’euros après une décote de 27 % (soit 600 000 euros). Le ministère détaille ces trois opérations dans une note dédiée.

UN PREMIER BILAN NATIONAL COURANT 2014

Ces trois cessions girondines constituent la troisième opération de vente de foncier public dans le cadre de la loi du 18 janvier, après celle de la caserne Martin, à Caen (Calvados), signée par François Hollande le 17 mai (AEF Habitat et Urbanisme n°11088) et ce lle de la caserne Reuilly, à Paris, signée par Jean-Marc Ayrault, le 9 juillet (AEF Habitat et Urbanisme n°11510). Pour rappel, les décrets d’application de la loi relatifs aux opérateurs de l’État (SNCF, RFF, VNF et RATP) ont été publiés le 18 octobre dernier.

Par ailleurs, le ministère indique que la Cnauf (commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier) sera installée « prochainement » afin d’évaluer le dispositif dans le cadre d’un rapport annuel remis au Parlement : «le premier bilan national pourra donc avoir lieu courant 2014. »

Le Conseil d’analyse économique (CAE) a remis une note sur le texte défendu par Cécile Duflot

cae-logoLe Conseil d’analyse économique (CAE) a présenté jeudi 24 octobre sa nouvelle Note sur la politique du logement locatif.

Le logement n’étant pas un bien comme les autres mais un bien de nécessité absolue, les auteurs de cette Note, Alain Trannoy et Étienne Wasmer, se sont attachés à faire plusieurs propositions permettant plus d’égalité et de fluidité d’accès au logement, aussi bien privé que social.

Pour des actions des pouvoirs publics plus efficaces
Le peu d’offre et la faible mobilité du logement locatif français engendrent des loyers élevés et un engorgement du secteur social dans les zones économiquement les plus dynamiques. Le logement est un bien de nécessité absolue qui justifie une intervention publique lorsque le marché produit spontanément de l’exclusion. Toutefois, celle-ci doit
être dosée avec précaution, sous peine d’être contreproductive.
La France dispose de trois outils principaux pour sa politique du logement locatif :
la régulation des relations entre bailleurs et locataires, le logement social et le système des aides au logement. Les réformes proposées dans cette Note visent à optimiser chacun de ces trois outils, mais aussi de les mettre en cohérence afin de favoriser la mobilité, réduire les inégalités territoriales et renforcer la cohésion sociale.

Pour une meilleure mobilité dans le logement social
Afin de réduire les disparités géographiques en matière de logement social, la Note propose d’ouvrir à la concurrence la construction et la gestion de logements neufs et d’allouer les aides en fonction d’indicateurs simples de tensions.
Les règles d’attribution des logements seraient clarifiées par la mise en place d’un système par point au sein de chaque grand objectif du logement social.
De plus, pour favoriser la mobilité, les auteurs de la Note préconisent d’imposer des surloyers en fonction non seulement des revenus, mais aussi de la durée d’occupation.

Dix propositions pour optimiser le logement locatif
Le Conseil d’analyse économique recommande plusieurs actions d’optimisation ou de cohérence pour que l’action publique produise de meilleurs effets sur le logement locatif privé et social.
Par exemple, s’agissant du parc locatif privé, les auteurs de la Note proposent, par un assouplissement des baux associé à une meilleure effectivité du droit au logement opposable, de mettre en place une flexi-sécurité du logement. Ils plaident pour une instance paritaire entre bailleurs et locataires pour arbitrer les litiges. Enfin, ils proposent de mettre en cohérence le dispositif d’aides au logement avec l’ensemble de notre système redistributif en les intégrant dans le système d’impôt sur le revenu.

Pour résumer, le Conseil d’analyse économique fait plusieurs propositions pour :

  • Assouplir et sécuriser les relations bailleurs-locataires dans le secteur privé
  • Fluidifier et améliorer les règles de fonctionnement du secteur social
  • Intégrer les aides au logement dans une politique redistributive d’ensemble
  • Favoriser la mobilité entre secteur social et secteur privé

Télécharger la Note

En savoir plus : www.cae-eco.fr

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