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La BCE opte de nouveau pour un statu quo monétaire
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
Le CAC 40 clôture au-delà des 4 500 points pour la première fois depuis le 2 septembre 2008, après la réunion de la BCE le 8 mai
Zone euro : M. Draghi a déclaré le 8/05 que le Conseil des Gouverneurs était « à l’aise » pour agir lors de la prochaine réunion de la BCE
Sans surprise, la BCE a opté de nouveau pour un statu quo monétaire, lors de sa réunion du 8/05. M. Draghi a indiqué que le niveau de l’euro/dollar était préoccupant, dans un contexte de faible inflation. A l’inverse, il a considéré que la volatilité récemment accrue des taux monétaires, cantonnée aux seuls taux de moins d’une semaine, était imputable à des facteurs spécifiques et autonomes, à caractère transitoire. Par ailleurs, il a répété que les membres de la BCE sont unanimes pour utiliser des outils non conventionnels, au sein de son mandat, si nécessaire, pour lutter contre une période prolongée d’inflation basse. Il a rajouté que la BCE pourrait agir lors de sa réunion du 5/06, selon les nouvelles prévisions de croissance et d’inflation des économistes de la BCE. L’€/$, qui avait bondi à un pic depuis oct. 2011, proche des 1.40, a alors chuté à un plus bas d’un mois à 1.3744. De plus, les taux d’Etat à 10 ans italiens et espagnols ont inscrit de nouveaux records historiques à la baisse depuis la création de l’euro, à respectivement 2.91% et 2.88%, tandis que les taux allemands et français restaient globalement stables, à un niveau bas, sur la semaine.
La plupart des économistes estiment à présent que la BCE abaissera de 10 à 15 bp son taux de refinancement et son taux de dépôts, qui deviendrait négatif, le 5/06. E. Nowotny, membre de la BCE, a d’ailleurs déclaré ce jour, qu’en cas de besoin, une série de mesures serait plus « sensée » qu’une unique mesure et qu’une baisse du taux refi ne constituerait pas un signal « suffisant ».
A la suite de la sortie du Portugal du plan international d’assistance financière sans filet de protection et de son accès retrouvé aux marchés financiers, S&P a relevé la perspective de sa note souveraine BB à stable, tandis que Moody’s réhaussait sa note d’un cran à Ba2, assortie d’une perspective positive.
Etats-Unis : la tonalité des discours de la Présidente de la Fed devant le Congrès est demeurée très accommodante
J. Yellen a estimé que l’économie américaine rebondissait au 2e trim., après une quasi stagnation au 1er trim., du fait du climat très rigoureux.
Elle a néanmoins insisté sur le niveau historiquement élevé des emplois à temps partiel subis et sur le creusement des inégalités sociales. En outre, elle a aussi déploré la stagnation du marché immobilier en 2014, qui pèserait sur l’économie en cas de persistance. Elle a alors déclaré que les taux directeurs demeureraient bas pendant une longue période. Enfin, elle a jugé qu’il faudrait entre 5 et 8 ans au bilan de la Fed pour retrouver sa taille antérieure à la crise financière (≈800 Md$) si la Banque centrale se contentait de laisser les titres à son bilan arriver à échéance.
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Repli de l’Euro à 1,38 $ : focus sur les marchés
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Macro : Chine : l’inflation, en hausse de +1.8% sur un an en avril, est ressortie à un plus bas de 18 mois, inférieure aux anticipations (+2.1%) et au chiffre de février (+2.4%), du fait d’une décélération des prix alimentaires. La Banque centrale dispose ainsi de marges de manoeuvres accrues pour soutenir l’économie.
Change : La £ a touché un pic de près de 5 ans contre $, proche des 1.70, et un plus haut depuis 3 mois vs €, alors que les récentes données économiques confirment la vigueur de la reprise économique britannique et que les investisseurs anticipent que la Banque d’Angleterre relèvera ses taux directeurs au 2e trim. 2015, voire au 1er trim., lorsque la Fed et, plus encore, la BCE conservent un discours très accommodant. L’€/$ s’est fortement replié, franchissant à la baisse les 1.38, dans l’anticipation d’une action de la BCE lors de sa réunion de juin, après son nouveau statu quo monétaire du 8/05.
Marchés de taux & crédit : Munie des nouvelles prévisions de croissance et d’inflation de ses économistes, la BCE serait prête, à l’unanimité, à intervenir, y compris via des outils non conventionnels au sein de son mandat, lors de sa réunion du 5/06. La vigueur de l’€/$ est une forte préoccupation, dans un contexte de faible inflation. A l’inverse, la volatilité accrue des taux monétaires, cantonnée aux taux inférieurs à 1 semaine, s’explique par des facteurs transitoires et spécifiques. Les taux d’État à 10 ans espanols et italiens ont alors touché de nouveaux plus bas historiques à respectivement 2.88% (-8bp) et 2.91% (-10 bp). J. Yellen, auditionnée par le Congrès, a déclaré qu’après une stagnation au 1er trim., l’économie américaine accélérait au 2e trim. Elle s’est dite soucieuse du nombre historiquement élevé des emplois à temps partiels subis. De plus, elle a indiqué que la stagnation du marché immobilier depuis le début de l’année pourrait peser sur le redressement de l’activité, si elle perdurait. En conséquence, la politique monétaire restera accommodante pour une longue période. En outre, ramener le bilan de la Fed à sa taille d’avant la crise (≈ 800 Md$) pourrait prendre entre 5 et 8 ans, si la Banque centrale laisse les titres à son bilan arriver à échéance.
Marchés actions : Le CAC 40 a salué une potentielle action de la BCE lors de sa réunion du 5/06 et clôturé au-delà des 4 500 points, pour la 1re fois depuis le 2 sept. 2008.
Matières premières : Le Président Obama s’est félicité de la révolution énergétique américaine, ayant permis aux États-Unis de devenir le 1er producteur mondial de gaz naturel.
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Baisse des taux d’Etat américains, conséquence du recul de la population active américaine : focus sur les marchés
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Les affrontements en Ukraine et le recul de la population active américaine poussent les taux d’État allemands et américains à la baisse
Zone euro : les investisseurs anticipent un nouveau statu quo monétaire de la BCE lors de sa réunion du jeudi 8 mai
Le taux d’inflation en Zone euro, dans sa version préliminaire, est remonté à +0.7% en rythme annuel en avril, vs +0.5% en mars, à la faveur d’une hausse attendue (« effet Pâques ») des prix des services (+1.6%), tandis que les prix énergétiques reculaient de nouveau (-1.2%). En outre, l’inflation espagnole est repassée en territoire positif (+0.3%), après les (-0.2%) enregistrés en mars et l’inflation italienne a augmenté à +0.6% en avril. L’inflation est néanmoins demeurée en avril inférieure aux prévisions de la BCE (+0.9%). Elle n’est, à ce stade, ni assez basse pour raviver les craintes de déflation, ni suffisamment élevée pour écarter la nécessité d’une action de la BCE. Une majorité d’experts estime donc que la BCE attendra les nouvelles prévisions de ses économistes, disponibles lors sa réunion du mois de juin, pour sortir de son attentisme. Le PIB espagnol du 1er trimestre a enregistré sa plus forte croissance, à +0.4%, depuis 6 ans, du fait d’une plus forte contribution de la demande domestique. Le gouvernement espagnol a, de plus, relevé ses prévisions de croissance pour 2014 de +0.7% à +1.2%. Le Portugal va sortir de son programme international d’aide financière de 78 Md€, mis sur pied en 2011, dès le 17/05, sans solliciter de ligne de crédit de précaution. Les taux d’État à 10 ans espagnols et italiens ont donc enregistré de nouveaux records à la baisse, à respectivement 2.97% et 3.03%. L’Eonia est repassé sous le taux refi de la BCE (0.25%) le 2/05, pour la 1re fois depuis le 23/04, après les fortes tensions (0.457%) constatées lors du passage de fin de mois.
États-Unis: la Fed a déclaré que la croissance de l’activité avait récemment re-accéléré, lors de sa réunion des 29 et 30 avril
Peu inquiète du fort ralentissement de l’économie américaine de +2.6% en rythme annuel au dernier trim. 2013 à +0.1% au 1er trim. 2014, attribué principalement aux très rigoureuses conditions climatiques, la Fed a, de nouveau et pour la 4e fois, réduit ses achats mensuels de titres de 10 Md$ à désormais 45 Md$. Les créations d’emplois en avril (+288 000) ont dépassé les attentes (+218 000). Le rythme moyen de créations d’emplois de l’économie américaine entre février et avril a retrouvé, à +238 000, son niveau de nov., antérieur aux intempéries. La chute du taux de chômage (6.7% 6.3%) en avril est en revanche largement imputable au recul de la population active (-803 000 personnes), reflet du découragement des chômeurs américains quant à leur capacité à trouver du travail. En conséquence, les taux d’État à 10 ans américains ne sont pas parvenus à maintenir leur rebond initial (+10 bp à 2.70%) à l’annonce des créations d’emplois et ont perdu 8 bp sur la semaine, à 2.58%.
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Zone euro : L’inflation remonte – focus sur les marchés
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Macro : Zone euro : l’inflation, dans sa version préliminaire, a rebondi d’un plus bas depuis 2009 à +0.5% sur un an en mars à +0.7% en avril, soutenue par une hausse des prix alimentaires (+0.7%) et des prix des services (+1.6%), en dépit d’un nouveau recul des prix énergétiques (-1.2%). En outre, l’inflation espagnole est repassée en territoire positif (+0.3%) en avril, vs -0.2% en mars, tandis que l’inflation italienne remontait de +0.3% à +0.6%. États-Unis : l’activité a ralenti brutalement au 1er trimestre 2014 à +0.1% en rythme annuel, après +2.6% enregistrés au trimestre précédent. Bien que largement anticipé en raison des conditions climatiques très rigoureuses, l’ampleur du ralentissement s’est avérée très supérieure aux attentes (+1.2% de croissance du PIB prévus). Change : L’€/$, proche des 1.39 le 30/04, a bénéficié à la fois du rebond de l’inflation en Zone euro en avril, qui a éloigné les craintes de déflation, et de la faiblesse de l’activité américaine au 1er trim. 2014. Il a néanmoins fléchi sous les 1.3820 ce jour, après la publication des chiffres de l’emploi américain en avril.
Marchés de taux & crédit : La Fed a, comme prévu, de nouveau réduit, pour la 4e fois, ses achats d’actifs mensuels de 10 Md$, pour les porter désormais à 45 Md$, lors de sa réunion des 29 et 30/04. En dépit de la quasi-stagnation de l’économie au 1er trim. 2014, la Banque centrale s’est montrée optimiste sur la croissance américaine, mentionnant dans son communiqué que l’activité avait re-accéléré récemment. Les créations d’emplois en avril (+ 288 000) sont supérieures aux attentes (218 000) et les plus élevées depuis janv. 2012. Le taux de chômage a chuté de 6.7% en mars à 6.3% en avril, un plus bas depuis sept. 2008. Les taux d’État américains à 10 ans ont alors bondi de plus de 6 bp à 2.68%, entraînant les taux à 10 ans allemands à la hausse (+4 bp à 1.50%). Les taux d’État à 10 ans espagnols sont brièvement passés sous les 3% le 2/05 et les taux d’État italiens à 10 ans ont touché, à 3.06%,un plus bas depuis la création de la Z.E.
Marchés actions : Le Dow Jones a inscrit un nouveau record à 16 580 points le 30/04, après la réunion de la Fed. Au mois d’avril, le Dow Jones a gagné 0.7%, le S&P500 0.6%, tandis que le Nasdaq abandonnait 2%. A l’inverse, le CAC40 a monté de 2.18%. Afin de financer ses rachats d’actions et les versements de dividendes (130 Md$) d’ici 2015, Apple a emprunté 12 Md$ le 29/04, via 7 émissions obligataires, qui ont suscité une demande de près de 40 Md$ de la part des investisseurs.
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Politique accommodante de la BCE réaffirmée : focus sur les marchés
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Dans l’attente des chiffres de l’inflation en avril, la politique accommodante de la BCE est clairement réaffirmée par M. Draghi
Zone euro : M. Draghi précise l’éventail et les conditions de mise en œuvre de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire
Mario Draghi a détaillé le 24/04 trois évolutions possibles de la politique monétaire en Zone Euro. Dans le cas d’une dégradation des perspectives d’inflation à moyen terme, un programme d’achats portant sur une large gamme d’actifs serait envisagé. Le taux d’inflation du mois d’avril sera très surveillé ce mercredi (0,8% attendu contre 0,5% en mars). Par ailleurs, si les marchés monétaires devaient faire l’objet de tensions accrues, la BCE pourrait resserrer la fourchette des taux directeurs, qui inclurait un taux de dépôts négatif. Enfin, si la transmission de la politique monétaire à l’économie réelle se détériorait, une nouvelle opération de refinancement à long terme ou un programme d’achat de
titres adossés à des actifs seraient mis en place pour relancer le crédit bancaire. Le Président de la BCE a réaffirmé que le taux de change et la surévaluation de l’euro sont une composante de plus en plus importante dans l’appréciation par la BCE des perspectives d’inflation.
Des pressions sur les taux du marché monétaire sont apparues après l’annonce d’une chute sous les 100 Md€ (à 92,9 Md€) de la liquidité excédentaire du système bancaire de la Zone euro, pour la 1ère fois depuis septembre 2011. Le taux Eonia est passé au-dessus du taux directeur de la BCE (0,25%) à 0,331% et l’Euribor 3 mois poursuit sa remontée à 0,345%, au plus haut depuis août 2012.
L’amélioration de la conjoncture en Europe, la détente des conditions de financement des Etats et la volonté de réduction des déficits publics permet aux agences de notation de confirmer leurs notes des dettes souveraines. Fitch a ainsi relevé la perspective de la notation BBB+ de l’Italie de négative à stable et la note de l’Espagne de BBB à BBB+, perspective stable.
France : la note souveraine française est maintenue à AA alors que le déficit public est prévu à 3,8% en fin d’année
S&P a confirmé la notation AA de la France, avec une perspective stable, en saluant les mesures en faveur de la compétitivité de l’économie. L’agence estime néanmoins que la France est trop optimiste à l’horizon 2017, anticipant un déficit public à 2,7%, contre 1,3% prévu par le gouvernement, et avertit que les mesures du Pacte de responsabilité pourraient être insuffisantes pour relancer l’emploi. Le scénario du gouvernement est basé sur une hypothèse de croissance de 1% du PIB en 2014, 1,7% en 2015 et une projection sur la période 2016-2017 de 2,25%. Le déficit public serait ramené à 3,8% du PIB cette année et l’objectif de 3,0% fin 2015 serait tenu, mais il est revu en hausse de 0,2%.
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