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Zone € baisse inattendue de l’inflation : focus sur les marchés
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
La Fed poursuit ses réductions d’achats d’actifs, tandis que renaissent les spéculations relatives à une action prochaine de la BCE
Zone euro : La baisse inattendue de l’inflation pour le mois de janvier à ses niveaux d’octobre 2013 ravive les craintes de déflation
Le taux de chômage en Z.E s’est finalement stabilisé à 12% de la population active, pour le 3e mois consécutif en déc., après une révision en légère baisse de 12.1% à 12% en nov. En parallèle, le taux de chômage des jeunes a amorcé une timide décrue de 24% en déc. à 23.8% en janv. La 1re estimation du taux d’inflation en Z.E, en janv., était attendue à +0.9% en rythme annuel, en petite hausse (+0.1%) par rapport aux +0.8% de déc. Elle est finalement retombée, à +0.7%, à ses niveaux d’oct. 2013, qui avaient déterminé la BCE à abaisser son taux de refinancement de 25 bp à 0.25%. Cette faiblesse de l’inflation résulte principalement (i) de la mollesse de la croissance (taux de chômage élevé…), (ii) de la parité relativement forte de l’euro/dollar, (iii) de la modération des prix énergétiques et (iv) des efforts d’ajustement des pays périphériques afin de restaurer leur compétitivité (modération salariale…). Combinée à une petite tension de l’Eonia, à un pic hebdomadaire de 0.228% le 31/01, elle alimente les spéculations autour d’une action prochaine de la BCE. Le PMI manufacturier de janv. en Z.E, à 54, est au plus haut depuis mai 2011, du fait du PMI manufacturier allemand également à un pic depuis mai 2011 et d’une remontée (47ì 49.3) du PMI manufacturier français.
Etats Unis : La croissance du PIB américain (+3.2%) au 4e trim 2013 est portée par une consommation très dynamique
La consommation des ménages a bondi de 3.3% au dernier trim. 2013, sa plus forte progression trimestrielle depuis le 4e trim. 2010. En outre, l’investissement des entreprises, en hausse de 3.8%, est solide. Lors de son Comité de politique monétaire, présidé pour la dernière fois par B. Bernanke, la Fed a décidé, fait rare, à l’unanimité, de réduire de 75 à 65 Md$ ses achats mensuels d’actifs (35 Md$ de bons du Trésor et 30 Md$ de titres adossés à des actifs hypothécaires). Elle estime en effet que l’activité s’est accélérée ces derniers trimestres et que le marché de l’emploi s’améliore. En conséquence, la Banque centrale américaine diminuera encore son programme d’assouplissement quantitatif « à pas mesurés » à condition que la situation de l’emploi s’améliore et que l’inflation revienne vers son objectif de long terme (2%).
Autres : Alors que la chute de leurs devises a contraint les Banques centrales de Turquie et d’Afrique du Sud à procéder à de fortes hausses de taux directeurs pénalisantes pour leur croissance, afin de combattre l’inflation importée, les PMI chinois officiels manufacturier et des services de janv., respectivement à un creux de 6 mois à 50.5 et depuis décembre 2008 à 53.4, semblent confirmer le ralentissement de l’activité chinoise.
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Zone € programme d’émissions 2014 en augmentation: focus sur les marchés
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Zone euro : l’Espagne profite de bonnes conditions de refinancement pour accélérer son programme d’émissions 2014
Moody’s a annoncé le 24/01, sa décision de maintenir inchangée la note souveraine française à Aa1, tout en conservant également sa perspective négative. L’agence de notation insiste sur la baisse de la compétitivité de l’économie et les risques d’un nouvel affaiblissement de la solidité financière du pays. Elle surveille de plus la mise en application du « pacte de responsabilité et redoute que ces réformes soient « ralenties ou diluées », en raison de possibles tensions politiques et sociales. Enfin, Moody’s constate que la flexibilité financière du pays est « limitée » et doute que la dette publique française, prévue à un nouveau record de 95.1% en 2014, ne reflue avant 2016, alors que le gouvernement parie sur un recul dès 2015.
Les pays périphériques européens ont connu un début de semaine euphorique, marqué par le grand succès de la nouvelle émission obligataire à 10 ans de l’Espagne. Cette dernière a permis au pays de lever 10 Md€ à un taux de 3,845 % le 22/01, les 400 investisseurs ayant passé pour 40 Md€ d’ordres d’achat. Mais les taux ont ensuite été affectés par le retour de l’aversion au risque, entraînant une hausse des taux d’Etat à 10 ans de 9 bp en Espagne, 10 bp en Italie et de 22 bp au Portugal.
Les obligations d’Etat américaines et allemandes ont été recherchées dès le 23/01, en raison du passage de l’indice PMI manufacturier chinois de janvier sous la barre de 50, laissant présager un ralentissement de la croissance, et d’un regain d’inquiétude sur les pays émergents. Les taux à 10 ans ont donc fléchi à leur plus bas niveau depuis 2 mois à 2,73 % aux Etats-Unis et 1,65 % en Allemagne, à 1,96 % pour le taux de swap€ 10 ans. Le plongeon de la livre turque et du peso argentin, le recul du rouble russe à son plus bas historique contre l’euro, ont fait craindre une résurgence des tensions observées en 2013 et conduit les investisseurs à privilégier des valeurs refuge. L’accès de faiblesse de nombreuses devises émergentes, notamment dans les pays connaissant une inflation élevée et des déficits courants importants, est renforcée par la perspective de la réduction annoncée du programme d’assouplissement quantitatif de la Fed tout au long de l’année 2014.
L’Eonia s’est détendu à 0,19 % le 24/01, après avoir atteint 0,359 % le 20/01, au-dessus du taux refi (0,25 %). Les liquidités excédentaires du système bancaire ont en effet augmenté de près de 50 Md€ la semaine dernière, après avoir chuté à 131 Md€ la semaine précédente. Ce bas niveau de liquidités avait alors fait redouter une accentuation des tensions comme en fin d’année 2013 (0,44 %, plus haut niveau de l’Eonia depuis fin 2011 ).
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Etats et entreprises multiplient les émissions obligataires : focus sur les marchés
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Profitant de conditions de financement favorables sur les marchés, Etats et entreprises multiplient les émissions obligataires
Zone euro : Après le relèvement par Moody’s de sa note souveraine à Baa3, l’Irlande sort enfin de la catégorie spéculative
A la suite de la sortie le 15 déc. 2013, par l’Irlande, de son plan de sauvetage financier international, selon le calendrier prévu, l’agence de notation a relevé la note irlandaise à Baa3, la plaçant ainsi à nouveau dans la catégorie des dettes d’Etat de bonne qualité (« investement grade »). Moody’s a salué à la fois le potentiel de croissance de l’Irlande et la poursuite des ajustements budgétaires du pays, qui devraient lui permettre de réduire son endettement élevé. Le taux d’Etat à 10 ans irlandais a chuté de près de 20 bp, à 3.25%, depuis l’annonce de Moody’s. Le Trésor italien a émis sans difficulté 8,2 Md€ d’obligations à 3, 7 et 15 ans, à des taux de rendement en baisse, dans un contexte de lente reprise de son économie (production industrielle en hausse en nov. pour le 3e mois d’affilée) : le taux de l’obligation à 3 ans, à 1.5%, est le plus faible depuis la création de l’euro. En parallèle, le Trésor espagnol a levé 5.9 Md€ à 3, 12 et 14 ans, grâce à une forte demande des investisseurs. Les taux d’Etat à 10 ans espagnols et italiens ont donc poursuivi leur décrue, la semaine dernière, de respectivement 14 bp à 3.68% et 9 bp à 3.79 %. Par ailleurs, EDF a placé des obligations de maturité 100 ans la semaine passée en 2 devises, pour des montants de 1.35 Md£ et 700 M$, et assorties d’un coupon de 6%. Il s’agissait du 1er emprunt à 100 ans réalisé en $ par une entreprise européenne. GDF Suez avait déjà lancé une obligation d’échéance 100 ans, en €, en 2011. L’Eonia a bondi sur la semaine (0.15% ì 0.34%), impacté par la baisse de l’excédent de liquidités à 130 Md€. Prenant acte « des taux Eonia et Euribor élevés », B. Coeuré, membre du directoire de la BCE, a rappelé le 16/01 que cette dernière était prête à agir et conservait des marges de manoeuvre pour abaisser ses taux (refi/de dépôts). Le ministre de l’Economie français n’a pas suivi la préconisation du gouverneur de la Banque de France d’abaisser à 1% le taux du livret A dès le 1er fév. et l’a maintenu à 1.25%. F. Hollande a annoncé le 14/01 la suppression des cotisations familiales pour toutes les entreprises d’ici 2017, soit une baisse de charges de 30 Md€, crédit d’impôt emploi compétitivité (cice) inclus, devant être financée par la réduction des dépenses publiques (-53 Md€ entre 2015 et 2017).
Autres : Chine : Le taux de croissance du PIB au 4e trim. est ressorti à 7.7% en rythme annuel, vs 7.6 prévus et 7.8% au 3e trim. Pour l’ensemble de l’année 2013, la croissance chinoise s’affiche donc finalement à 7.7%, au-delà de l’objectif de 7.5% du gouvernement. Par ailleurs, signe du début d’un lent rééquilibrage de l’économie, le secteur des services, à désormais 46.1% du PIB chinois, a dépassé celui de l’industrie.
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Zone € inflation en baisse; USA créations d’emplois faibles: focus sur les marchés
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Après le succès de l’émission obligataire irlandaise, les taux des émissions portugaises, espagnoles et italiennes sortent en net recul
Etats Unis : les faibles créations d’emplois en décembre font baisser les taux d’Etat à 10 ans mais pas les indices actions américains
Le compte rendu de la dernière réunion de la Fed des 17 et 18/12 n’apporte pas d’indication précise quant au calendrier et au rythme futurs de ses réductions d’achats d’actifs mensuels, hormis que ce rythme sera « mesuré », n’aura pas de « trajectoire pré-déterminée » et sera dépendant des indicateurs macro-économiques. Les investisseurs anticipent désormais un ralentissement supplémentaire des achats de titres de la Fed de 10 Md$, lors de sa prochaine réunion de politique monétaire du 29/01. Le Président Obama a nommé le 10/01 Stanley Fisher, ancien directeur de la Banque centrale israélienne de 2005 à 2013, et économiste de sensibilité keynésienne très respecté, à la vice présidence de la Fed, cette nomination devant être entérinée par le Sénat. S. Fisher s’est montré réservé quant à la communication de la Fed et, en particulier, quant à la fixation de seuils d’inflation et de taux de chômage, à partir desquels la Fed pourrait relever ses taux. De façon inattendue, les créations d’emplois en déc. ont chuté à +74 000, vs +241 000 (révisées en hausse) en nov., en raison de mauvaises conditions climatiques. En parallèle, le taux de chômage est tombé de 7% de la population active en nov., à 6.7% en déc., du fait d’une nouvelle baisse de 0.2% du taux de participation à 62.8%, de nombreux Américains renonçant à s’inscrire au chômage. Les taux d’Etat à 10 ans ont alors reculé de 11 bp à 2.85% le 10/01.
Zone euro : sans surprise, la BCE décide un statu quo monétaire le 9/01, mais réaffirme avec force un biais très accommodant
La 1re estimation de l’inflation en Z.E pour le mois de décembre fait état d’un léger fléchissement à +0.8%, après les +0.9% enregistrés en nov. Lors de la conférence de presse, à l’issue de la réunion de la BCE, M. Draghi a justifié cette baisse par la modification du mode de calcul de l’inflation allemande et rejeté tout scénario de déflation à la japonaise. Il a déclaré qu’une hausse injustifiée des taux du marché monétaire et/ou une détérioration des perspectives d’inflation entraînerait une action de la BCE, qui n’hésiterait pas à utiliser, au sein de son arsenal d’outils autorisés par les Traités européens, l’instrument le plus approprié. La semaine dernière, l’Irlande a réussi son retour sur les marchés en émettant un emprunt obligataire à 10 ans, à un rendement de 3.54% pour un montant de 3.75 Md€, tandis que la demande des investisseurs s’élevait à 14 Md€. Dans la foulée, le Portugal empruntait sur les marchés 3.25 Md€ à 5 ans, au taux de 4.657%, grâce à une demande de 11 Md€. Dans leur sillage, les taux d’Etat espagnols à 5 ans sont tombés à plus bas historique à 2.382%, lors de son émission obligataire.
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De Alexandra
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Sortie de récession en vue pour l’économie italienne : focus sur les marchés
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Les taux d’Etat à 10 ans américains et allemands, prudents, ont fait du surplace la semaine passée, dans l’attente de la réunion de la Fed
Zone euro : Les PMI, reflet de la confiance des directeurs d’achats, confirment, en déc., la divergence, entre l’Allemagne et la France
Le PMI manufacturier allemand, à 54.2 en déc., vs 52.7 en nov., a atteint un pic de 2 ans et demi, tandis que la contraction du secteur manufacturier français s’est encore accélérée, à 47.1, à un point bas de 7 mois. Le PMI composite, qui regroupe les secteurs manufacturier et des services, est tombé en France à 47 en déc. alors qu’il s’inscrit à 55.2 outre Rhin. Au final, celui de la Z.E, en hausse à 52.1 en déc., semble indiquer une croissance de son PIB de 0.2% au 4e trim., selon l’économiste de Markit. L’institut national de la statistique italien Istat a révisé de
-0.1% à 0% son estimation de variation du PIB pour le 3e trim. L’économie italienne pourrait ainsi sortir de la récession, si son PIB affiche une croissance positive au 4e trim. 2013. En parallèle, le Premier ministre a sollicité et obtenu le 12/12, pour la 3e fois en 2 mois, la confiance du Parlement, cette fois au sujet du programme gouvernemental de réformes (loi électorale, fiscalité des ménages et des entreprises…) pour 2014. Il vise 1% de croissance pour 2014 et 2% en 2015, vs ≈ -1.8% en 2013. Après le vote historique de 76% des 475 000 adhérents du SPD en faveur de l’accord conclu le 27/11 entre la CDU/CSU et le SPD au sujet d’un gouvernement de coalition, l’investiture d’A. Merkel à la fonction de Chancelière, par le Bundestag, le 17/12, devrait être une formalité. Les pressions haussières se sont accrues sur les taux courts la semaine dernière. L’effet du passage de fin d’année s’est renforcé cette année du fait (i) des remboursements importants des 2 LTRO (22.7 Md€ ce mercredi) , (ii) de la volatilité accrue du surplus de liquidités (
Etats Unis : La Fed, et B. Bernanke, lors de sa dernière conf. de presse, vont-ils annoncer une réduction des rachats d’actifs le 18/12 ?
La Commission du Congrès, composée de républicains et de démocrates, a conclu le 10/12 un accord au sujet du budget fédéral pour 2014 et 2015, qui implique une hausse des dépenses budgétaires de 62 Md$. Sur 10 ans, le déficit devra néanmoins être réduit de 85 Md$. Cet accord sur un budget plus accommodant pour les 2 prochaines années, va non seulement écarter le risque d’une fermeture des administrations fédérales, mais aussi contribuer à soutenir la croissance américaine, dont les signes d’accélération récents se multiplent (taux de chômage, ISM, taux de croissance 3e trim., ventes au détail…). Ces éléments alimentent les spéculations d’un proche ralentissement des achats de titres par la Fed.
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