Source : HOSPIMEDIA
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En faisant l’hypothèse que l’accès au numérique permet d’éviter une consultation par an chez un généraliste, les économies potentielles pourraient atteindre 35 millions d’euros (M€) pour les patients et 70 M€ pour l’Assurance maladie. » France Stratégie établit ce constat sur la base du coût d’une consultation en secteur 1 (25 €) et la base de remboursement de la Sécurité sociale (16,5 €) sur une population estimée à 4,2 millions de Français. Dans le rapport
Les bénéfices d’une meilleure autonomie numérique remis le 12 juillet au secrétaire d’État chargé du Numérique, l’organisme d’études estime que de tels gains amèneraient une hausse du bien-être de la population «
grâce à un meilleur service de santé, des dépenses moins importantes et un meilleur niveau moyen de santé de la population« . Pour autant, prévient-il, son hypothèse ne tient pas compte de l’accès facilité aux soins, «
difficile à quantifier« , d’une meilleure mise en concurrence des praticiens, «
qui pourraient conduire à une baisse des prix« .
Améliorer l’accès aux soins et à l’information avec Internet
France Stratégie indique qu’Internet peut améliorer l’accès aux soins ainsi que leur qualité et leur efficacité. Et de citer en exemple le cas des diagnostics médicaux. Par ailleurs, le numérique permettrait de réduire le délai et le coût d’obtention d’un rendez-vous mais aussi de « combler au plus vite les désistements afin de minimiser les pertes financières pour les médecins« . En effet, l’organisme a constaté que le prix des consultations et les délais d’obtention de rendez-vous sont deux « des causes principales de renoncement aux soins« . 100 millions de consultations, y compris dans le secteur paramédical, « seraient ainsi perdues chaque année en France« , soit l’équivalent de 30 000 postes de praticiens. Les plateformes de prise de rendez-vous « favorisent la transparence des tarifs pratiqués en donnant une vue d’ensemble des médecins disponibles et de leurs tarifs« , indique-t-il.
L’accès à l’information en ligne pourrait également permettre à l’Assurance maladie de réaliser des économies « en réduisant le nombre de consultations inutiles« , note France Stratégie. Il s’appuie sur une étude menée sur le Royaume-Uni qui constate que les personnes ayant un accès à Internet « vont en général moins souvent chez le médecin grâce à un meilleur accès à l’information » et 29,5% des personnes l’utilisant vont au moins une fois de moins par an chez le médecin. Ainsi, il suppose qu’environ 30% des personnes éloignées du numérique « pourraient réduire leur nombre annuel de consultations d’une unité après avoir appris à maîtriser Internet« , soit 4,2 millions de personnes. En outre, la baisse du renoncement aux soins a l’avantage d’éviter les coûts induits par une intervention tardive.
> Le rapport