Archives du blog
Etats et entreprises multiplient les émissions obligataires : focus sur les marchés
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
Profitant de conditions de financement favorables sur les marchés, Etats et entreprises multiplient les émissions obligataires
Zone euro : Après le relèvement par Moody’s de sa note souveraine à Baa3, l’Irlande sort enfin de la catégorie spéculative
A la suite de la sortie le 15 déc. 2013, par l’Irlande, de son plan de sauvetage financier international, selon le calendrier prévu, l’agence de notation a relevé la note irlandaise à Baa3, la plaçant ainsi à nouveau dans la catégorie des dettes d’Etat de bonne qualité (« investement grade »). Moody’s a salué à la fois le potentiel de croissance de l’Irlande et la poursuite des ajustements budgétaires du pays, qui devraient lui permettre de réduire son endettement élevé. Le taux d’Etat à 10 ans irlandais a chuté de près de 20 bp, à 3.25%, depuis l’annonce de Moody’s. Le Trésor italien a émis sans difficulté 8,2 Md€ d’obligations à 3, 7 et 15 ans, à des taux de rendement en baisse, dans un contexte de lente reprise de son économie (production industrielle en hausse en nov. pour le 3e mois d’affilée) : le taux de l’obligation à 3 ans, à 1.5%, est le plus faible depuis la création de l’euro. En parallèle, le Trésor espagnol a levé 5.9 Md€ à 3, 12 et 14 ans, grâce à une forte demande des investisseurs. Les taux d’Etat à 10 ans espagnols et italiens ont donc poursuivi leur décrue, la semaine dernière, de respectivement 14 bp à 3.68% et 9 bp à 3.79 %. Par ailleurs, EDF a placé des obligations de maturité 100 ans la semaine passée en 2 devises, pour des montants de 1.35 Md£ et 700 M$, et assorties d’un coupon de 6%. Il s’agissait du 1er emprunt à 100 ans réalisé en $ par une entreprise européenne. GDF Suez avait déjà lancé une obligation d’échéance 100 ans, en €, en 2011. L’Eonia a bondi sur la semaine (0.15% ì 0.34%), impacté par la baisse de l’excédent de liquidités à 130 Md€. Prenant acte « des taux Eonia et Euribor élevés », B. Coeuré, membre du directoire de la BCE, a rappelé le 16/01 que cette dernière était prête à agir et conservait des marges de manoeuvre pour abaisser ses taux (refi/de dépôts). Le ministre de l’Economie français n’a pas suivi la préconisation du gouverneur de la Banque de France d’abaisser à 1% le taux du livret A dès le 1er fév. et l’a maintenu à 1.25%. F. Hollande a annoncé le 14/01 la suppression des cotisations familiales pour toutes les entreprises d’ici 2017, soit une baisse de charges de 30 Md€, crédit d’impôt emploi compétitivité (cice) inclus, devant être financée par la réduction des dépenses publiques (-53 Md€ entre 2015 et 2017).
Autres : Chine : Le taux de croissance du PIB au 4e trim. est ressorti à 7.7% en rythme annuel, vs 7.6 prévus et 7.8% au 3e trim. Pour l’ensemble de l’année 2013, la croissance chinoise s’affiche donc finalement à 7.7%, au-delà de l’objectif de 7.5% du gouvernement. Par ailleurs, signe du début d’un lent rééquilibrage de l’économie, le secteur des services, à désormais 46.1% du PIB chinois, a dépassé celui de l’industrie.
> En savoir plus : consulter la note en PDF
De Alexandra
https://plus.google.com/107146227449191020933/« >Mon profil Google
http://leblogdesinstitutionnels.fr/about-me » rel= »author »> Ma bio en résumé
Zone € inflation en baisse; USA créations d’emplois faibles: focus sur les marchés
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
Après le succès de l’émission obligataire irlandaise, les taux des émissions portugaises, espagnoles et italiennes sortent en net recul
Etats Unis : les faibles créations d’emplois en décembre font baisser les taux d’Etat à 10 ans mais pas les indices actions américains
Le compte rendu de la dernière réunion de la Fed des 17 et 18/12 n’apporte pas d’indication précise quant au calendrier et au rythme futurs de ses réductions d’achats d’actifs mensuels, hormis que ce rythme sera « mesuré », n’aura pas de « trajectoire pré-déterminée » et sera dépendant des indicateurs macro-économiques. Les investisseurs anticipent désormais un ralentissement supplémentaire des achats de titres de la Fed de 10 Md$, lors de sa prochaine réunion de politique monétaire du 29/01. Le Président Obama a nommé le 10/01 Stanley Fisher, ancien directeur de la Banque centrale israélienne de 2005 à 2013, et économiste de sensibilité keynésienne très respecté, à la vice présidence de la Fed, cette nomination devant être entérinée par le Sénat. S. Fisher s’est montré réservé quant à la communication de la Fed et, en particulier, quant à la fixation de seuils d’inflation et de taux de chômage, à partir desquels la Fed pourrait relever ses taux. De façon inattendue, les créations d’emplois en déc. ont chuté à +74 000, vs +241 000 (révisées en hausse) en nov., en raison de mauvaises conditions climatiques. En parallèle, le taux de chômage est tombé de 7% de la population active en nov., à 6.7% en déc., du fait d’une nouvelle baisse de 0.2% du taux de participation à 62.8%, de nombreux Américains renonçant à s’inscrire au chômage. Les taux d’Etat à 10 ans ont alors reculé de 11 bp à 2.85% le 10/01.
Zone euro : sans surprise, la BCE décide un statu quo monétaire le 9/01, mais réaffirme avec force un biais très accommodant
La 1re estimation de l’inflation en Z.E pour le mois de décembre fait état d’un léger fléchissement à +0.8%, après les +0.9% enregistrés en nov. Lors de la conférence de presse, à l’issue de la réunion de la BCE, M. Draghi a justifié cette baisse par la modification du mode de calcul de l’inflation allemande et rejeté tout scénario de déflation à la japonaise. Il a déclaré qu’une hausse injustifiée des taux du marché monétaire et/ou une détérioration des perspectives d’inflation entraînerait une action de la BCE, qui n’hésiterait pas à utiliser, au sein de son arsenal d’outils autorisés par les Traités européens, l’instrument le plus approprié. La semaine dernière, l’Irlande a réussi son retour sur les marchés en émettant un emprunt obligataire à 10 ans, à un rendement de 3.54% pour un montant de 3.75 Md€, tandis que la demande des investisseurs s’élevait à 14 Md€. Dans la foulée, le Portugal empruntait sur les marchés 3.25 Md€ à 5 ans, au taux de 4.657%, grâce à une demande de 11 Md€. Dans leur sillage, les taux d’Etat espagnols à 5 ans sont tombés à plus bas historique à 2.382%, lors de son émission obligataire.
> En savoir plus :consulter la note en PDF
De Alexandra
el= »me » href= »https://plus.google.com/107146227449191020933/« >Mon profil Google
http://leblogdesinstitutionnels.fr/about-me » rel= »author »> Ma bio en résumé
Sortie de récession en vue pour l’économie italienne : focus sur les marchés
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
Les taux d’Etat à 10 ans américains et allemands, prudents, ont fait du surplace la semaine passée, dans l’attente de la réunion de la Fed
Zone euro : Les PMI, reflet de la confiance des directeurs d’achats, confirment, en déc., la divergence, entre l’Allemagne et la France
Le PMI manufacturier allemand, à 54.2 en déc., vs 52.7 en nov., a atteint un pic de 2 ans et demi, tandis que la contraction du secteur manufacturier français s’est encore accélérée, à 47.1, à un point bas de 7 mois. Le PMI composite, qui regroupe les secteurs manufacturier et des services, est tombé en France à 47 en déc. alors qu’il s’inscrit à 55.2 outre Rhin. Au final, celui de la Z.E, en hausse à 52.1 en déc., semble indiquer une croissance de son PIB de 0.2% au 4e trim., selon l’économiste de Markit. L’institut national de la statistique italien Istat a révisé de
-0.1% à 0% son estimation de variation du PIB pour le 3e trim. L’économie italienne pourrait ainsi sortir de la récession, si son PIB affiche une croissance positive au 4e trim. 2013. En parallèle, le Premier ministre a sollicité et obtenu le 12/12, pour la 3e fois en 2 mois, la confiance du Parlement, cette fois au sujet du programme gouvernemental de réformes (loi électorale, fiscalité des ménages et des entreprises…) pour 2014. Il vise 1% de croissance pour 2014 et 2% en 2015, vs ≈ -1.8% en 2013. Après le vote historique de 76% des 475 000 adhérents du SPD en faveur de l’accord conclu le 27/11 entre la CDU/CSU et le SPD au sujet d’un gouvernement de coalition, l’investiture d’A. Merkel à la fonction de Chancelière, par le Bundestag, le 17/12, devrait être une formalité. Les pressions haussières se sont accrues sur les taux courts la semaine dernière. L’effet du passage de fin d’année s’est renforcé cette année du fait (i) des remboursements importants des 2 LTRO (22.7 Md€ ce mercredi) , (ii) de la volatilité accrue du surplus de liquidités (
Etats Unis : La Fed, et B. Bernanke, lors de sa dernière conf. de presse, vont-ils annoncer une réduction des rachats d’actifs le 18/12 ?
La Commission du Congrès, composée de républicains et de démocrates, a conclu le 10/12 un accord au sujet du budget fédéral pour 2014 et 2015, qui implique une hausse des dépenses budgétaires de 62 Md$. Sur 10 ans, le déficit devra néanmoins être réduit de 85 Md$. Cet accord sur un budget plus accommodant pour les 2 prochaines années, va non seulement écarter le risque d’une fermeture des administrations fédérales, mais aussi contribuer à soutenir la croissance américaine, dont les signes d’accélération récents se multiplent (taux de chômage, ISM, taux de croissance 3e trim., ventes au détail…). Ces éléments alimentent les spéculations d’un proche ralentissement des achats de titres par la Fed.
> En savoir plus :consulter la note en PDF
Regain de confiance en la reprise; Zone € inflation faible : focus sur les marchés
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
La hausse modérée des taux d’Etat à 10 ans américains et allemands semble cette fois traduire un regain de confiance en la reprise
Zone euro : sans surprise, la BCE opte pour le statu quo monétaire, lors de sa réunion de politique monétaire le 5/12
Comme attendu, à la faveur d’une légère remontée de l’inflation de la Zone euro à 0.9% en novembre, la BCE est restée attentiste. Elle a répété que l’inflation en Zone euro pourrait demeurer faible pour une période prolongée et réaffirmé qu’elle maintiendrait ses taux directeurs au niveau actuel, voire plus bas, pour une période prolongée. Par ailleurs, elle a annoncé les prévisions de décembre des économistes de la BCE. Après une baisse confirmée de 0.4% du PIB de la Zone euro en 2013, l’activité devrait croître de 1.1% en 2014, ce qui représente une légère révision à la hausse de 0.1% par rapport aux prévisions de septembre, puis accélérer à 1.5% en 2015. Les prévisions d’inflation ont en revanche été révisées en baisse de 0.1% en 2013 à 1.4% et de 0.2% pour 2014 à 1.1%, avant de remonter à 1.3% en 2015. Selon les prévisions de la BCE, l’inflation devrait donc demeurer inférieure à l’objectif de la BCE (en deçà mais proche de 2%) au cours des 2 prochaines années. M. Draghi a indiqué, lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion de la BCE, que le Conseil des gouverneurs n’avait pas discuté d’un instrument monétaire en particulier et qu’ils n’avaient parlé de taux de dépôts négatifs que brièvement. Il a enfin précisé que si la BCE lance une opération similaire au LTRO, elle s’assurera qu’elle sera utile à l’économie. L’Eonia a légèrement monté au fil de la semaine (0.112%ì 0.127%), mais a surtout retrouvé les niveaux antérieurs à sa brutale flambée à un taux de 0.277% le 29/11, imputable aux tensions lors du passage de fin de mois. 7 mois avant sa sortie du plan de sauvetage européen, le Trésor portugais a réussi l’échange, pour 6.6 Md€, d’obligations d’Etat arrivant à maturité en 2014 et 2015, contre de la dette d’échéance 2017 et 2018. Il a ainsi diminué ses besoins de financement de 24.6% en 2014 et 2015.
Etats Unis : une série de bons chiffres économiques renforce les anticipations d’un proche ralentissement des achats de la Fed
Les créations d’emplois en novembre se sont élevées à 203 000, supérieures aux prévisions (185 000) et à celles du mois d’octobre (200 000). De plus, elles ont été observées dans de nombreux secteurs : distribution (+ 22 000), industrie (+27 000, hausse des créations d’emplois la plus soutenue dans ce secteur depuis mars 2012), construction (+ 17 000), ainsi que santé et éducation (+ 40 000). Le taux de chômage a, en outre, chuté (7.3% î 7%) en novembre, à un plus bas de 5 ans. De même, le PIB du 3e trim. a été révisé en nette hausse de 2.8% à 3.5% en rythme annuel. Enfin, l’indicateur de confiance des ménages du Michigan préliminaire de décembre a bondi de 75.1 en novembre à 82.5.
> En savoir plus :consulter la note en PDF
CAC40 enregistre une performance; La £ recule contre € : focus sur les marchés
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
Macro : Brésil : Le PIB a reculé de 0.5% au 3e trim., sa 1re baisse depuis le 1er trim. 2009, pénalisé par le repli de l’investissement (-2.2%) et une contraction du secteur agricole (-3.5%). Sur un an, il a progressé de 2.2% au 3e trim. Etats Unis : En nov., l’ISM manufacturier a touché un pic inédit depuis 2 ans et demi à 57.3. En outre, les ventes de maisons neuves ont bondi de 25%, incluant néanmoins un report des ventes d’oct. pour cause de paralysie administrative.
Change : La £ recule contre €, proche de ses plus hauts de mi-janvier atteints le 2/12. Les investisseurs restent prudents bien que la Banque d’Angleterre, réunie ce jour, n’ait pas modifié ses taux et que le gouvernement britannique ait relevé ses prévisions de croissance à 1.4% pour 2013 et à 2.4% pour 2014.
Marchés de taux et crédit : Comme anticipé, la BCE a opté pour un statu quo monétaire lors de sa réunion de ce jour, alors que le taux d’inflation en Z.E est légèrement remonté d’un plus bas depuis 4 ans à 0.7% en oct., à 0.9% en nov., éloignant provisoirement les craintes de déflation. Ils seront attentifs aux prévisions de croissance et d’inflation des économistes de la BCE pour 2014 et 2015 et aux propos de M. Draghi lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion de la BCE. Le Trésor portugais a bouclé avec succès son échange de dette d’Etat arrivant à échéance en 2014 et 2015 pour de la dette à échéance en 2017 et en 2018, pour un montant de 6.6 Md€. Il a ainsi diminué de 24.6% ses besoins de financement en 2014 et 2015, alors qu’il sortira du plan de sauvetage européen en juin 2014. Après l’annonce de bons chiffres macro-économiques américains sur la semaine, les taux d’Etat à 10 ans américains et allemands se sont appréciés de 9 bp.
Actions : Bien que le CAC40 ait enregistré une performance (+5%) inférieure à celle de l’Ibex espagnol (+13.7%) et à celle du Dax (+12.8%) au cours des 3 derniers mois, il a subi, le 3/11, la plus forte baisse (-2.65%) parmi les principaux indices, après l’annonce de l’ISM manufacturier, qui fait craindre une action de la Fed.
Matières premières : Comme prévu, l’Opep a maintenu inchangé son plafond de production de pétrole à 30 M de b/j pour les 6 prochains mois. Elle pourrait néanmoins être contrainte de l’abaisser dans 6 mois, en raison de la hausse de la production américaine de pétrole de schiste. Le cours du pétrole que le cartel pétrolier exporte vers les Etats Unis (12% de sa production totale), a en effet chuté de 18% depuis mi-sept., une décote de 20$/b par rapport au cours qu’il facture aux pays d’Asie.
> En savoir plus : consulter la note en PDF