Zone euro : une croissance portée par l’Allemagne
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA
Des taux de croissance globalement décevants au 1er trim. 2014 en Zone euro suscitent le retour de la prudence des investisseurs
La faiblesse des taux de croissance de la plupart des pays de la Z.E, pour le 1er trim. 2014, a surpris les investisseurs, à l’exception notable de l’Allemagne. Ainsi, la croissance du PIB de l’ensemble de la Z.E s’est révélée inférieure aux attentes, à +0,2% contre +0,4% prévus et +0,2% au trim. précédent. Hormis l’Allemagne, qui a connu une progression robuste (+0,8%), plusieurs pays ont enregistré une stagnation (France) voire une contraction de leur activité lors des 3 premiers mois de 2014 : Italie -0,1%, Pays-Bas -1,4%, Portugal -0,7%, Grèce -0.3% et Finlande -0,4%. Cette dernière est même retombée en récession. A l’inverse, l’Espagne avait déjà publié fin avril son taux de croissance trimestriel le plus dynamique depuis 6 ans, à +0.4%.
La croissance allemande au 1er trim. a augmenté plus que prévu (+0.7%) et doublé par rapport au trim. précédent, à la faveur d’une hausse de la consommation des ménages et des dépenses publiques, de même que de l’activité soutenue du secteur du BTP (hiver doux). Le commerce extérieur a en revanche pesé sur la croissance outre Rhin.
La croissance française est ressortie nulle au 1er trim. Seul le restockage a contribué positivement à la croissance (+0.6%), les dépenses des ménages, de même que l’investissement des entreprises, s’étant contractés de 0.5%, tandis que le solde extérieur retranchait 0.2% de croissance à l’activité française.
En parallèle, de nombreux membres de la BCE se sont exprimés la semaine dernière, à la suite de la réunion de politique monétaire du 8/05, s’efforçant d’orienter les anticipations des investisseurs quant aux potentielles décisions du Conseil des gouverneurs le 5/06. Une panoplie de mesures semble à l’étude, d’après E. Nowotny et P. Praet, parmi lesquelles figurent (1) une baisse du taux de refinancement de la BCE à 0.15%, (2) une baisse du taux de dépôts, qui deviendrait alors négatif, (3) de nouveaux prêts à L.T à destination des banques, cette fois conditionnels (distribution de crédits aux PME ?), (4) un rachat de créances bancaires sous forme de titres financiers (J. Weidmann). Le Président de la Bundesbank apparaît toujours opposé à des achats massifs d’obligations d’Etat de la Z.E et P. Praet estime qu’un rachat d’actifs par la BCE ne serait implémenté qu’en cas de nette dégradation de l’évolution de l’inflation et de la conjoncture en Z.E.
Ce discours accommodant de membres de la BCE a conduit les taux d’Etat à 10 ans espagnols et italiens vers de nouveaux records le 14/05 à respectivement 2.85% et 2.91%. La faiblesse inattendue de la croissance en Z.E, connue le 15/05, a provoqué leur rebond brutal au-delà des 3%, tandis que les obligations à 10 ans allemandes et françaises, jugées plus sûres, chutaient à des plus bas d’un an. En outre, l’Euribor 3 mois (0.336% 0.318%) a poursuivi son reflux pendant la semaine, à l’instar de l’Eonia (0.22% 0.16%).
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Publié le 21 Mai 2014, dans Actualités, et tagué ARKEA, économie, Banque centrale, BCE, conjoncture, Crédit Mutuel Arkéa, FED, finances, inflation, infrastructures, marchés, PIB, PMI, zone euro. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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