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La Coopérative d’habitants Le Village Vertical pose sa « première pierre »

Voila une première pierre qui a bien mérité son qualificatif.

Non seulement elle marque le démarrage d’un chantier mais, de surcroît, l’immeuble qui sera édifié ici – à hauteur du numéro 7 de l’avenue Jean-Jaurès à Villeurbanne – est lui-même le premier d’un nouveau quartier, celui de la ZAC des Maisons Neuves. Enfin, et peut-être surtout, ce même immeuble abritera, sur une large partie de sa surface (14 logements sur 38), le Village Vertical, à savoir une coopérative d’habitants, la première sur la région Rhône-Alpes et a fortiori sur le Grand Lyon qui verra se concrétiser son projet : emménagement prévu en 2013. Très répandues en Europe du nord comme en Suisse, les coopératives d’habitants sont encore mal connues en France où, il est vrai, elles ne bénéficient encore d’aucun cadre juridique précis.

Réunis en association, les coopérateurs du Village Vertical ont choisi, non pas de posséder leurs logements, mais des parts dans cet ensemble immobilier. Ce qui leur permet de bénéficier de services communs (salles de réunion, buanderie, chambres d’amis, jardins potagers) et de créer, en outre, quatre logements très sociaux réservés en l’occurrence à des jeunes gens. Bref, une autre façon de construire en mariant soucis du bien être et éthique.

La belle histoire du village vertical a débuté voilà près de sept années. Et, sans doute, n’aurait-elle abouti si, entre-temps, les coopérateurs n’avaient pas croisé l’association Habicoop, dont le rôle est de promouvoir ces coopératives, et reçu l’aide des élus de Villeurbanne, du Grand Lyon et de la Région. Reste que l’aide déterminante fut, elle, apportée par le bailleur social Rhône-Saône-Habitat qui a décidé de s’associer à l’opération en adossant la coopérative à la construction de cet immeuble basse consommation joliment dessiné par les architectes Arbor & Sens et Detry & Levy. La surface financière de Rhône-Saône Habitat et son professionnalisme en matière de conception et de construction ont donc rendu possible une aventure humaine que Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, a jugé « exemplaire » et surtout susceptible d’inspirer de « nouvelles expériences ».

Accession sociale à la propriété : pour des mesures fortes en direction des ménages à revenus modestes


Marie-Noëlle Lienemann, ancien ministre, présidente de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’Hlm, conteste les propos tenus par le Secrétaire d’Etat au Logement en clôture du congrès de l’Union sociale pour l’habitat organisé à Bordeaux sur l’efficacité sociale du PTZ+ et demande l’affectation des sommes qui y sont consacrées à l’accession sociale sécurisée à la propriété.

Marie-Noëlle Lienemann constate que les données disponibles sur le PTZ+, mis en place début 2011, démontre que ce nouveau produit de financement n’est pas la réponse attendue pour soutenir l’accès à la propriété des ménages à revenus modestes et moyens, bien au contraire. 1/3 des PTZ+ distribués depuis le début de l’année le sont au profit des ménages ayant les revenus les plus élevés (tranches 9 et 10 du barème). La part des ménages à faibles revenus ne dépasse pour sa part pas 20%.

C’est pourquoi la présidente de la Fédération renouvelle sa demande de suppression des tranches 9 et 10 du PTZ+. Selon le ministre, ce plafonnement reviendrait à refuser le PTZ+ à des personnes éligibles au logement social et impliquerait, selon lui, une baisse des plafonds de ressources dans le parc social. Cette allégation n’est pas fondée puisque dans la plupart des zones la tranche 9 concerne des revenus supérieurs ou égaux aux plafonds PLS. Lorsqu’il est égal, il s’agit de secteurs où le PLS n’est pas en fait utilisé car se situant bien au dessus des ressources des habitants. Dans les secteurs tendus (zone A), la tranche 9 du PTZ+ correspond à des niveaux de revenus bien supérieurs au PLS. Ainsi, contrairement aux affirmations du ministre, rien ne justifie l’octroi du PTZ+ à des ménages dont les revenus se situent très au dessus de la moyenne française et, en réalité, n’étant jamais éligibles au logement social.

Les propos du ministre ne sont que des artifices oratoires pour masquer une politique inégalitaire. Les opérateurs d’accession sociale à la propriété que sont les coopératives d’Hlm observent que les acquéreurs à revenus modestes ont de plus en plus de difficulté à concrétiser leur projet. C’est pourquoi la Fédération demande que l’effet du plafonnement du PTZ+ permette d’affecter les montants consacrés aux tranches 9 et 10, soit plus de 300 millions d’euros par an, au renforcement de la quotité des prêts des ménages à revenus modestes.

Le PSLA (prêt social location-accession) constitue désormais le principal outil de l’accession sociale sécurisée. La Fédération souhaite en conforter l’efficacité sociale en permettant le transfert du prêt PSLA accordé à l’opérateur sur l’acquéreur. Ce transfert est autorisé par la réglementation mais n’est pas pratiqué. Pour en favoriser la diffusion, la Fédération demande que le financement apporté par la CDC soit à taux fixe et non plus à taux révisable comme actuellement. Elle demande également que l’ensemble des acteurs (opérateurs, établissements bancaires, CDC, Etat) soient réunis sous l’égide du ministre pour lever les derniers obstacles à la mise en œuvre de ce transfert.

Débat  »Coopératives et RSE » – 15 juin 2011, Paris

Responsabilité sociale, développement durable, citoyenneté d’entreprise : depuis maintenant une dizaine d’année, les entreprises sont confrontées à des exigences croissantes de transparence de la part de la société civile. Elles doivent aujourd’hui rendre compte des impacts de leurs activités et montrer qu’elles agissent dans une démarche de responsabilité sociale. Simple mode pour les uns, valeur ajoutée pour les autres, l’argument RSE – Responsabilité Sociale des Entreprises – est aujourd’hui largement utilisé par les entreprises dans leur communication.

Comment les coopératives, qui ont toujours concilié une vision économique et sociale, peuvent-elles en profiter pour réaffirmer -et questionner- leur apport à une société plus juste et plus durable ?

Pour répondre à cette question, Coop FR, porte-parole du mouvement coopératif en France, organise un débat le 15 juin prochain à Paris, autour d’une table ronde réunissant représentants de coopératives, du monde universitaire, des médias et des pouvoirs publics.

Pour s’inscrire ou avoir plus d’informations : contact@entreprises.coop 

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