Pic inédit depuis + de 3 mois de l’Euro
Commentaire de marché
L’annonce des taux de croissance des pays de la Zone euro pour le premier trimestre 2015 a constitué le point d’orgue de la semaine dernière. Si le taux de croissance du PIB allemand, ressorti à 0.3%, vs 0.5% attendus, a déçu, la vigueur de l’activité française a en revanche agréablement surpris, à +0.6%. En parallèle, l’économie italienne a cessé de se contracter pour la première fois depuis le 3e trimestre 2011. A l’inverse, l’économie grecque a replongé en récession, avec 2 reculs consécutifs de son PIB au 4e trimestre 2014 (-0.4%) et au 1er trimestre 2015 (-0.2%). Finalement, l’économie de la Zone euro a enregistré à +0.4% son plus fort taux de croissance depuis le 2e trimestre 2013 et a progressé de 1% en rythme annuel au 1er trimestre. En parallèle, les dernières statistiques économiques américaines ont ravivé les craintes d’un manque de vigueur de l’économie américaine au 2e trimestre.
Dans ce contexte, l’euro a touché un pic inédit depuis 3 mois et demi face au dollar à 1.1467 $ en séance le 15/05 et les taux d’Etat à 10 ans américains ont reculé de 13 bp sur la semaine, après avoir vainement tenté de franchir les 2.30% en milieu de semaine. Les taux à 10 ans allemands ont culminé à 0.72% le 13/05, après la publication des bons chiffres de croissance des pays de la Zone euro, avant de fléchir également à la suite de l’annonce des chiffres économiques américains décevants le 15/05, à0.62%. Par ailleurs, l’Eonia et l’Euribor 3 mois sont tombés à de nouveaux plus bas respectifs à -0.143% et -0.01%.
Taux & crédit : Zone euro
Taux de croissance des PIB des pays de la Zone euro au 1er trimestre 2015 :
- Le taux de croissance du PIB allemand, ressorti à +0.3%, a déçu, se révélant inférieur à la fois à celui du 4e trimestre 2014 (confirmé à +0.7%) et aux attentes (+0.5%).
- L’Office fédéral de la statistique n’a pas fourni la progression chiffrée des composantes de la croissance allemande, mais il a indiqué que le commerce extérieur avait pesé sur l’activité allemande, en raison d’une hausse des importations supérieure à celle des exportations. A l’inverse, stimulée par l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, imputable à la baisse des prix énergétiques et à la hausse des salaires, la consommation privée, de même que la consommation publique, ont contribué positivement à la croissance allemande. Sur un an, le PIB allemand a progressé de 1.1% en rythme annuel. Sa croissance s’est élevée à 1.6% pour l’ensemble de l’année 2014 et le gouvernement prévoit une hausse de 1.8% en 2015.
- En revanche, en France, l’activité a non seulement accéléré à +0.6% au 1er trimestre, son taux de croissance le plus élevé depuis le 2e trimestre 2013, mais elle a dépassé les prévisions (+0.4%). Le taux de croissance du PIB au 4e trimestre a cependant été révisé en baisse : il a stagné alors qu’il avait été annoncé à +0.1%. La croissance française sur l’ensemble de l’année 2014 a donc été abaissée à +0.2%, vs +0.4% précédemment. L’économie française au 1er trimestre 2015 a été portée par la demande intérieure et la variation des stocks, qui toutes deux ont contribué positivement à l’activité à hauteur de 0.5 point. La consommation des ménages a fortement progressé de +0.8%, contre +0.1% au trimestre précédent, dopée par les dépenses d’énergie et la consommation de biens (+1.4%, après +0.5% précédemment). Si l’investissement total est de nouveau en recul, à -0.2% après -0.4% au 4e trimestre 2014, l’investissement des entreprises frémit à +0.2% vs -0.1% lors des 3 derniers mois de 2014. L’investissement des ménages dans l’immobilier continue de peser, à -1.4%, après -1.1%. Enfin, le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance(-0.5 point), pénalisé par une progression des importations (+2.9%) très supérieure à celle des exportations (+0.9%). Sur un an, la croissance française s’élève donc à +0.7%.
Change : L’euro/dollar a touché un plus haut depuis 3 mois et demi le 15/05 à 1.1467 en séance, profitant à la fois des chiffres de croissance encourageants des économies de la Zone euro, et de la série de mauvais chiffres économiques américains. Il reculait légèrement ce matin autour des 1.1380.
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Publié le 19 Mai 2015, dans Economie Locale, et tagué économie, conjoncture, euribor, Federal, finance, finances, investissement, Marché, marchés. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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