Vous trouverez en pièce jointe, le rapport annuel de la CNSA dont le thème porte cette année sur la prévention de la perte d’autonomie.
Ce rapport traite des points suivants :
- Définition de la prévention de la perte d’autonomie :
Une politique de prévention de la perte d’autonomie doit avoir pour cible l’ensemble des événements péjoratifs dont la survenue porte ou peut porter atteinte à l’autonomie, définie comme l’exercice de la volonté personnelle et relationnelle des personnes, en tenant pleinement compte des facteurs sociaux et environnementaux.
La prévention de la perte d’autonomie ne se limite donc pas aux risques du grand âge.
- L’espérance de vie sans incapacité, un enjeu majeur :
Plus que le vieillissement ou l’espérance de vie, c’est l’espérance de vie sans incapacité qui constitue l’enjeu majeur d’aujourd’hui et des années à venir. L’espérance de vie sans incapacité a progressé sur le même rythme que l’accroissement de l’espérance de vie. Aujourd’hui, après 80 ans, six personnes sur dix sont encore autonomes.
Le rapport formule quatre recommandations :
- Approfondir la connaissance des déterminants de la perte d’autonomie, de façon à mieux piloter et prioriser la politique de prévention. La connaissance des différents types de handicap et de leurs causes est indispensable à leur prévention. Tout comme peut l’être la connaissance du rôle des déterminants sociaux dans la fragilité des personnes âgées.
- Améliorer l’état de santé tout au long de la vie. L’accès aux soins, à la prévention et à l’éducation à la santé des personnes en situation de perte d’autonomie est, en soi, un facteur de prévention de l’aggravation de leur situation.
- Cibler les actions de prévention en direction des personnes fragiles, vulnérables, qui sont les plus éloignées des démarches de prévention et d’éducation à la santé. En effet, les inégalités sociales se retrouvent non seulement dans l’espérance de vie, mais aussi dans l’espérance de vie sans incapacité. Après 60 ans, les ouvriers et les ouvrières vivront en moyenne plus d’années avec que sans limitations fonctionnelles. Les incapacités les plus sévères occupent 16% de l’espérance de vie des ouvriers à 60 ans et 9% de celle des hommes cadres. Accompagner ces personnes fragiles dans le changement de leurs habitudes de vie constitue un axe majeur.
- Reconnaitre la nécessité d’un pilotage stratégique et régional renforcé. Les axes stratégiques nationaux d’une politique de prévention doivent être mieux affirmés et davantage intégrés aux différentes politiques publiques, tout en étant déclinés en fonction des priorités et des spécificités locales… Téléchargez le Rapport (219,00 kB)
Contact : Murielle JAMOT – m.jamot@fhf.fr