Standard & Poor’s confirme la note « AA » de la Ville de Lyon
Selon un communiqué de presse, Standard & Poor’s confirme les notes à long terme « AA » et à court terme « A-1+ » de la Ville de Lyon. La perspective reste positive.
Grâce à un fort taux d’épargne brute affiché en 2009-2010 (14,5% en moyenne), la Ville a pu autofinancer ses investissements et amorcer en 2010 un mouvement de désendettement se traduisant par une réduction de plus de 10% de son encours de dette, soit une baisse de 47 millions d’euros.
En 2011, ce désendettement devrait se poursuivre à la faveur d’investissements demeurant inférieurs à 100 millions d’euros et d’un taux d’épargne brut record qui, d’après nos estimations, pourrait atteindre 16%
Alors que la Ville aborde la deuxième partie de la mandature, elle pourrait ainsi afficher un profil budgétaire plus favorable que prévu notamment au regard de son niveau d’endettement qui, selon nous, devrait être à fin 2011 de 10% inférieur à nos estimations de l’an dernier.
Cependant, la stabilité fiscale décidée par l’exécutif, associée à la mise en place d’un fonds de péréquation dont nous pensons que Lyon sera contributeur, rend l’évolution des recettes propres de la Ville de plus en plus dépendante de l’évolution du marché immobilier tandis que celle des dotations de l’Etat, qui représentent environ 25% des recettes de fonctionnement de la Ville, est de plus en plus contrainte par l’état des finances publiques.
La Ville pourrait dès lors maintenir, dans notre scenario central, une épargne brute supérieur à 10% des recettes de fonctionnement jusqu’en 2013 et atterrir à environ 8% en 2014. Selon ce scénario, la Ville afficherait en fin de mandat (2014) un encours de dette légèrement inférieur à 485 millions d’euros pour une capacité de désendettement d’environ 10 années d’épargne brute — en ligne avec l’objectif affiché en début de mandat. Le taux d’endettement pourrait alors atteindre 78% contre 57% attendu à fin 2011.
La perspective positive reflète toutefois la probabilité que Lyon enregistre une capacité de désendettement meilleure que prévue à la fin du mandat en 2014 sous la contrainte de deux hypothèses :
- une enveloppe d’investissement se maintenant en réalisation à environ 650 millions d’euros sur le mandat ; et
- la capacité de la Ville à absorber l’impact négatif de la mise en place du fonds de péréquation intercommunal et communal (FPIC), du fléchissement des dotations de l’Etat et de la baisse probable des droits de mutation.
Si la probabilité que la Ville affiche en 2014 une capacité de désendettement structurellement comprise entre 6 et 8 années d’épargne brute venait à être confortée au cours des douze prochains mois, et si l’accès au financement long terme de la Ville s’avérait sécurisé, nous pourrions revoir notre appréciation de la gouvernance et de la gestion financière de la Ville –que nous jugeons déjà « positives »– à la hausse et la note pourrait ainsi être relevée.
Publié le 19 décembre 2011, dans Non classé, et tagué économie, budget, Collectivités, dette, investissements, Lyon, notation, Standard & Poor's. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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