Les travaux préparatoires débutent comme prévu pour la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire, qui s’étend sur 182 kilomètres et auxquels s’ajoutent 32 kilomètres de raccordement. Un an après la signature du contrat de partenariat avec RFF, cet évènement marque symboliquement l’anniversaire du lancement du projet qui représente un investissement de près de 3,3 milliards d’euros courants.

L’installation principale de chantier d’Étrelles (Ille-et-Vilaine), située à proximité de la RD 78, a été inaugurée, vendredi 27 juillet 2012, par Eiffage et Réseau Ferré de France, et l’ensemble des financeurs de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, en présence de Jean-Yves LE DRIAN, le Ministre de la Défense.

LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES

La construction de la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire s’inscrit dans le prolongement vers Rennes et Nantes de la LGV Atlantique Paris – Le Mans mise en service en 1989. Son objectif est d’améliorer de manière significative la desserte de la Bretagne et du Pays de la Loire et de renforcer leur accessibilité. Le gain de temps prévu est de 37 mn entre Paris et Rennes (pour un trajet passant à moins de 1h30) et bénéficiera à l’ensemble des villes bretonnes. Cette opération constitue un maillon clé pour atteindre à terme l’objectif des 3h00 entre Paris et la pointe bretonne.

En Pays de la Loire, les gains de temps attendus entre Paris et Laval sont de 22mn et de 8mn vers Angers et Nantes.

En outre, à ce projet s’est greffée la virgule de Sablé-sur-Sarthe longue de 3,6 km qui a pour objectif de développer les liens ferroviaires intra et interrégionaux, en réduisant significativement les temps de parcours entre Angers, Nantes d’une part, et Laval, Rennes d’autre part.

UN FINANCEMENT NOVATEUR

Le montant global du projet de la LGV Bretagne – Pays de la Loire est de 3,3milliards d’euros, c’est l’un des plus importants en Europe à ce jour. Le contrat de partenariat signé entre RFF et Eiffage Rail Express le 28 juillet 2011 est de 3 milliards d’euros dont 36,3 millions seront consacrés à la réalisation de la Virgule de Sablé-sur-Sarthe.

L’ensemble de ce projet est financé :

• par des subventions publiques : RFF investit pour près de 43 % du coût du projet (1,4 milliard d’euros courants) ; l’Etat à travers l’AFITF et les collectivités territoriales investissent à parts égales à hauteur de 28,4% chacun (1,9 milliard d’euros au total) dont 19,7 % pour la Région Bretagne et 2,7 % pour la Région Pays de la Loire ; le projet a bénéficié de subventions européennes en phase d’étude, à hauteur de 11 millions d’euros courants ;

• par Eiffage Rail Express qui a contracté un emprunt de plus de 1 milliard auprès de 12 banques commerciales, de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et du fonds d’épargne de la Caisse des Dépôts ;

• sur fonds propres du groupe Eiffage pour un montant total de 129 millions d’euros.

Enfin, la virgule de Sablé-sur-Sarthe a été intégrée au contrat de partenariat. Cette voie de 3,6 km est financée par les collectivités locales, l’Etat et RFF.

Le reste de l’investissement est réalisé sous maîtrise d’ouvrage RFF pour les travaux de jonction de la LGV au réseau existant à Rennes, Laval, Sablé-sur-Sarthe et Le Mans.

LES BESOINS EN PERSONNELS

Le chantier de la LGV mobilisera 3 000 personnes pendant la phase de terrassement et de génie civil de juin 2012 à juillet 2015, pour la construction de la plateforme ferroviaire. Les entreprises participant à ce chantier apporteront plus de la moitié des besoins de main-d’oeuvre en lui affectant des personnels issus de leurs différentes entités. Les effectifs complémentaires seront recrutés localement sur l’ensemble de la ligne.

Les besoins locaux sont estimés à plus de 1 000 embauches locales, dont l’essentiel dans les métiers du terrassement (conducteurs d’engins) et du génie civil (coffreurs bancheurs). Parmi ces embauches, plus de 200 concerneront des personnes en insertion, conformément à l’engagement pris sur le chantier (8 % des heures travaillées) avec RFF.

En Bretagne, le nombre d’embauches directes locales est évalué à 200 personnes, toutes activités et tous métiers confondus, pour la durée du chantier.

LA COORDINATION TERRITORIALE

La démarche initiée par CLERE, groupement concepteur – constructeur fédère l’ensemble des partenaires institutionnels locaux autour des équipes de Pôle Emploi.

Dans ce cadre, des comités de pilotage départementaux sont mis en place et animés par les services de l’Etat (Préfecture et Direction du Travail), et réunissent l’ensemble des acteurs publics de l’emploi et de la formation professionnelle. Depuis l’automne 2011, ces comités se sont réunis à plusieurs reprises afin d’impulser une dynamique locale sur le territoire pour les recrutements à venir sur la LGV, de définir les moyens à mobiliser et de mettre en place les partenariats et les outils adaptés.

Chaque comité de pilotage s’appuie sur les travaux de deux comités techniques :

• l’un pour le recrutement, y compris l’insertion des personnes en difficulté ;

• l’autre pour la formation, animé par le Conseil Régional, auquel participent également Constructys et les Fédérations Régionales des Travaux Publics.

Ce dispositif de coordination et de partenariat étroit facilite le recrutement des demandeurs d’emploi pour le projet tout en favorisant la qualification et l’insertion professionnelle, et consolide la relation de proximité entre les acteurs pour rendre plus efficace le processus de recrutement (meilleure connaissance des métiers et des profils, réactivité, synergies…). Pôle Emploi agit comme un guichet unique pour le chantier et traite avec CLERE l’ensemble des candidatures reçues. Il met à la disposition du projet ses équipes de conseillers BTP dédiées, sur l’ensemble du tracé, et des plateformes de recrutement spécifiques chargées d’évaluer les habiletés des candidats aux postes de travail (méthode de recrutement par simulation), de les conseiller et de les orienter pour le chantier.