L’€ a profité de chiffres macroéconomiques américains décevants

conjoncture

La réunion de politique monétaire de la BCE le 15/04 n’aura pas apporté de surprise, comme prévu. La BCE entend conduire en totalité sa politique monétaire jusqu’à ce que la trajectoire de l’inflation se redresse durablement vers ses objectifs. M. Draghi a jugé prématurées les spéculations autour d’un arrêt précoce ou d’une modification du programme d’assouplissement en cours. Après cette réunion, les taux souverains des pays core de la Zone euro ont touché de nouveaux plus bas à +0.049% pour le 10 ans allemand et 0.33% pour le 10 ans français. De même, l’Eonia s’est enfoncé en territoire négatif à un record historique (-0.093%) le 16/04. Enfin, l’Euribor 3 mois a accéléré son recul sur la semaine, tombant à 0.001% le 17/04. Les craintes d’un défaut grec au mois de mai ne cessent de se renforcer, alors qu’un accord entre le gouvernement grec et ses créanciers d’ici la fin du mois d’avril semble compromis. En outre, la directrice du FMI a déclaré être opposée à accorder tout délai à la Grèce sur ses prochaines échéances de prêts, prévues en mai. Les taux d’Etat grecs à 3 ans ont flambé de 340 bp à 26.9% sur la semaine, entraînant une petite tension sur les taux souverains à 10 ans espagnols et italiens de l’ordre de 15 bp sur la semaine.

Zone euro : • Les investisseurs n’attendaient pas de surprise majeure de la réunion de politique monétaire de la BCE le 15/04, qui s’est conclue par un statu quo monétaire. Le Conseil des gouverneurs (C.G) de la BCE a constaté que les dernières données macroéconomiques jusqu’à fin mars indiquaient une accélération de la croissance en Zone euro depuis la fin 2014, à la faveur des effets des mesures de politique monétaire accommodante de la BCE et de la baisse des cours du pétrole et de l’euro. En outre, il a déclaré que les risques qui pesaient sur l’activité en Zone euro étaient plus équilibrés.

L’inflation harmonisée annuelle en Zone euro devrait rester très basse ou négative lors des prochains mois, mais se redresserait d’ici la fin de l’année, du fait de l’impact de la politique monétaire, d’un cours du pétrole en euros quelque peu supérieur et de l’effet de base (la baisse des cours du pétrole a débuté à partir de juin 2014). La BCE suivra les tendances de l’évolution des prix et s’assurera que la trajectoire haussière de l’inflation est solide et durable. M. Draghi a insisté sur le fait que la BCE n’a rencontré aucune difficulté à mettre en œuvre son programme d’achat de titres élargi aux obligations d’Etat de la Zone euro, pour un montant mensuel de 60 Md€, en mars. Confiant dans la flexibilité de ce programme, il ne s’inquiète en outre pas de la pénurie éventuelle de certains titres éligibles, alors que, selon Goldman Sachs, 42% des rendements des obligations d’Etat de la Zone euro sont actuellement en territoire négatif. Le Président de la BCE a clairement rejeté tout nouvel abaissement du taux de dépôts (-0.2%), qui permettrait d’accroître le nombre de titres publics éligibles au programme d’assouplissement quantitatif. Il a insisté sur la nécessité de l’implémentation complète des mesures de politique monétaire de la BCE, jugeant prématurée à ce stade toute éventualité de modification ou d’interruption précoce du programme d’achats d’actifs. Le C.G de la BCE est conscient du risque de formation de bulle sur le marché obligataire et est prêt à utiliser des instruments macro-prudentiels, si ce risque devait se concrétiser. Concernant la Grèce, M. Draghi a déclaré qu’il n’existait ni plafond aux montants des liquidités d’urgence (ELA) mises à disposition des banques grecques, ni de date de fin de ce dispositif d’urgence, tant qu’elles seront solvables. Refusant d’envisager officiellement un défaut grec, il a ajouté que la solution à l’impasse actuelle était dans les mains des dirigeants grecs.

France : A la suite de l’Allemagne, des Pays Bas, de l’Autriche et de la Finlande, le Trésor français a émis la semaine dernière, pour la première fois de son histoire, un emprunt obligataire à 5 ans à un taux de rendement négatif (- 0.03%).

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Publié le 22 avril 2015, dans Economie Locale, et tagué , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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