L’actualité des marchés financiers de la semaine #25
Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.
Lors du FOMC du 19/06, Ben Bernanke parviendra-t-il à rassurer les investisseurs inquiets d’un moindre soutien monétaire de la Fed ?
Etats Unis : Depuis le 22/05, les marchés s’inquiètent des effets sur les marchés obligataires d’une éventuelle diminution des achats d’actifs par la Fed (85 Md$ par mois).
Les marchés financiers n’avaient en effet retenu du discours de Ben Bernanke, devant le Congrès, que la phrase suivante : « si nous assistons à une amélioration continue de la reprise et si nous sommes confiants quant à son caractère soutenable, nous pourrions, au cours des prochaines réunions de politique monétaire, ralentir le rythme de nos achats ». Ces craintes provoquent une forte volatilité sur l’ensemble des marchés et une nette remontée des taux longs. Les taux d’Etat 10 ans américains ont ainsi repris jusqu’à 68bp depuis leur point bas du 03/05, entraînant les taux européens dans leur sillage (taux d’Etat allemand 10 ans : +50bp ; français : +60bp ; espagnol : +80 bp).
Il est à noter que les taux partaient d’un niveau extrêmement faible, de plus bas historiques, et qu’ils demeurent à des niveaux très faibles, inférieurs à leur niveau de début d’année. Le 14/06, un article d’un journaliste du Wall Street Journal, spécialiste de la Fed, a provoqué un repli des taux longs. M. Hilsenrath, y rappelait que la Fed s’est engagée sur des cibles de taux de chômage (
Les marchés ont à l’esprit le krach obligataire de 1994, quand les taux longs avaient gagné près de 2.25% (225bp), pour le taux 10 ans, entre janvier et novembre, passant de 5.7% à 7.95%. L’économiste M.-P. Ripert rappelle que la situation actuelle diffère de celle de 1994 : (i) à l’époque la Fed souhaitait ralentir une économie au bord de la surchauffe (259 000 créations d’emplois mensuelles, taux de chômage à 6.5%, contre 7.6% en mai, inflation : [2.5% ; 3%] vs 1.1% en avril, etc.) (ii) elle avait augmenté de 3 à 6% son taux de refinancement en moins d’un an, (iii) actuellement, la Fed souhaite stabiliser la taille de son bilan et non une hausse des taux ; (iv) si la Fed diminue ses achats d’actifs, cela signifie une moindre augmentation voire une stabilisation de son bilan et non un resserrement ; (v) la communication de la Fed est beaucoup plus transparente. Enfin, l’effet de l’amélioration des déficits publics à compter de 2013 va réduire les besoins de financement du Trésor.
Autres : Japon : Le statu quo de la Banque du Japon le 11/06, a déçu les investisseurs et provoqué un recul du Nikkei et un rebond du yen. Ils retrouvent leurs niveaux du 04/04, date de l’annonce de la politique d’achat d’actifs agressive de la BoJ.
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Publié le 20 juin 2013, dans Actualités, et tagué économie, BCE, conjoncture, FED, finances, marchés. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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