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Effondrement du rendement des titres d’Etats Zone €- Point marché express

La communication de la Fed et de la BCE est plus que jamais fondamentale, afin d’éviter une réaction excessive des marchés

Zone euro : le lancement des achats de titres d’Etats de la Zone euro par la BCE entraîne un effondrement de leurs rendements
B. Coeuré, membre du directoire de la BCE, a annoncé que la BCE avait acquis sans difficulté 9,8 Md€ d’obligations d’Etat lors des 3 1ers jours de son plan d’assouplissement quantitatif. En outre, il a rajouté que la BCE pourrait être confrontée à la rareté des obligations, mais pas à la pénurie. La crainte des investisseurs selon laquelle la BCE ne parviendrait pas à acquérir assez d’obligations d’Etat, et en particulier de titres souverains allemands, manquant son objectif mensuel de 60 Md€, s’est en effet accrue ces derniers jours. Selon les estimations, la BCE doit acheter autour de 215 Md€ d’obligations allemandes (sur un total de 850 Md€ de titres publics) d’ici sept. 2016, à des maturités de 2 à 30 ans, et à des rendements supérieurs au taux de dépôt (-20 bp actuellement). Or, le gisement initial de 700 Md€ de titres allemands éligibles s’est réduit du fait de la récente chute des rendements. Environ 36% de la dette européenne se négocie à des rendements négatifs. Les rendements des obligations des Etats de la Z.E sont d’ailleurs tombés brièvement à de nouveaux records historiques en milieu de semaine. Le 12/03, le taux d’Etat à 10 ans allemand a chuté à 0,186%, le 10 ans français à 0,441%, tandis que les 10 ans italiens et espagnols se rapprochaient du seuil des 1%. En parallèle, l’euro/dollar plongeait de 3,3% sur la semaine, à un nouveau plus bas inédit depuis janvier 2003, en deçà des 1,05. Les discussions techniques ont repris le 12/03 à Athènes entre les experts des « institutions » (ex Troïka) et les fonctionnaires grecs, afin de collecter des données sur le 2e plan d’aide. Le Président de la Commission européenne, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre grec le 13/03 a déclaré que les progrès en vue d’un accord entre la Grèce et ses créanciers étaient insuffisants et qu’il ferait des propositions pour surmonter les désaccords. Il a exclu tout échec, alors que les tensions entre les gouvernements allemand et grec restaient toujours très vives.

Etats-Unis : les propos de J. Yellen seront disséqués, lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion de la Fed le 18/03

Les dernières données macroéconomiques se sont révélées décevantes. Alors qu’elles étaient attendues en hausse (+0,2%), les ventes au détail ont enregistré en février leur 3e mois consécutif de repli (-0,6%), fait sans précédent depuis 2012. Elles ne progressent plus que de 1,7% sur un an. La confiance du consommateur en mars, compilée par l’Univ. du Michigan, a fléchi à un creux de 4 mois. Enfin, la production manufacturière a baissé (-0,3%) en février, pour le 3e mois d’affilée. Les investisseurs anticipent que la Fed ôtera le terme « patience » de son communiqué le 18/03, qui signifie « pas de hausse de taux directeur lors des 2 prochaines réunions de la Fed ». Cet ajustement de sa communication ne devrait pas entraîner de hausse de taux « automatique », cette dernière dépendant de l’évolution des données économiques.

 
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L’euro/dollar tombe à un plus bas – Point marché express

Zone euro : la BCE apparaît plus optimiste à l’égard de l’inflation et de la croissance en Zone euro, à l’issue de sa réunion du 05/03

Les ventes au détail en Z.E ont bondi de 1,1% en janvier, leur rythme le plus soutenu depuis 20 mois et bien au-delà des attentes (+0,2%). Sur un an, elles progressent de 3,7%, vigueur inédite depuis août 2005. Les ventes au détail allemandes, en hausse de 5,3% en rythme annuel en janvier, ont contribué significativement au dynamisme des ventes au détail en Z.E.

A l’issue de sa réunion du 05/03, la BCE a annoncé le lancement le 9/03 des achats mensuels de titres d’Etats de la Z.E, de maturité comprise entre 2 et 30 ans, à condition que leur rendement soit supérieur au taux de dépôts (-0,2% actuellement). M. Draghi a précisé que les achats mensuels de 60 Md€ de titres publics et privés se poursuivraient au moins jusqu’en sept. 2016, et dans tous les cas, tant que la trajectoire d’inflation annuelle en Z.E ne remonterait pas durablement vers son objectif de M.T (proche mais inférieure à 2%). Les investisseurs se sont récemment inquiétés de l’éventualité que la BCE ne trouve pas assez d’intervenants de marchés désireux de lui céder leurs titres (titres peu risqués, contraintes réglementaires…). Répondant à ces craintes, M. Draghi a précisé que 50% des titres de la Z.E étaient en possession d’investisseurs en dehors de la Z.E. Par ailleurs, si les équipes de la BCE ont abaissé leurs prévisions d’inflation annuelle, par rapport à celles de déc., pour 2015 (0,7% 0%), du fait de la baisse des cours pétroliers, elles ont révisé en hausse celles de 2016 (1,3% 1,5%) et estimé l’inflation à 1,8% en 2017, s’appuyant sur l’impact positif des mesures de la BCE. De même, les prévisions de croissance pour 2015 (1% 1,5%) et 2016 (1,5% 1,9%) ont été ajustées en hausse et fixées à 2,1% pour 2017, reflet de l’effet favorable des prix bas du pétrole, de la baisse de l’euro et des récentes mesures de politique monétaire.

Etats-Unis : les fortes créations d’emplois du mois de février renforcent la probabilité d’une hausse prochaine des taux directeurs

L’économie américaine a créé 295 000 postes en fév., davantage qu’en janv. (239 000), en dépit des grèves dans les ports de la côte Ouest et de la vague de froid dans le Nord ouest. Sur un an, la création moyenne mensuelle d’emplois s’est élevée à 266 000. De plus, le taux de chômage est tombé à 5,5%. La progression des salaires annuelle a néanmoins fléchi de 2,2% en janv. à 2% en fév.

Saluant ce bon chiffre de l’emploi, les taux d’Etat américains à 10 ans ont alors grimpé de 13 bp à 2,25%, au plus haut de l’année. Dans leur sillage, les taux allemands à 10 ans et les taux de swap € à 10 ans, qui leur sont fortement corrélés, montaient de 6 bp. En ce 1er jour d’achats par la BCE de titres d’Etats de la Z.E, ces derniers reperdent 9 et 7 bp, tout proches de leurs points bas. En parallèle, reflet des divergences de politiques monétaires de la BCE et de la Fed, l’écart entre les taux à 10 ans américains et allemands a bondi à 190 bp, niveau inédit depuis la fin des années 1980.

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Vigilance « trajectoire d’inflation » : Point marché express

Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.

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Les taux de la zone € au + bas. Zoom sur le contexte économique de la semaine

Retrouvez chaque semaine l’actualité des marchés financiers et de l’économie mondiale, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.

La divergence croissante et persistante entre les politiques monétaires menées par la BCE et par la Fed se confirme
Zone euro : dans l’attente de la réunion de la BCE ce jeudi, les taux d’Etat de la Zone euro sont tombés à de nouveaux plus bas
Après avis favorable de la Commission européenne (C.E), l’Eurogroupe a validé le 24/02 la liste de réformes (réforme de la fonction publique, lutte contre la corruption et l’évasion fiscale) transmise par les dirigeants grecs qui se sont, en outre, engagés à ne pas remettre en cause les privatisations en cours et à ne pas prendre de décisions unilatérales engageant les dépenses publiques. La BCE et le FMI ont néanmoins émis des réserves quant au contenu de ces réformes. Le Parlement allemand a approuvé le 27/02 l’extension du plan d’assistance financière à la Grèce jusqu’à fin juin.
L’inflation préliminaire annuelle en Z.E pour le mois de fév., ressortie à -0,3%, s’est révélée à la fois supérieure à la donnée de janv. (-0,6%) et aux prévisions (-0,5%). La tendance légèrement moins négative des prix énergétiques à -7,9% sur un an en fév., vs-9,3% en janv. et surtout le rebond des prix alimentaires (-0,1% +0,5% en rythme annuel) expliquent principalement cette petite inflexion de l’inflation, qui, hors éléments volatils, reste stable (+0,6%). Par ailleurs, le taux de chômage a reculé en janv. pour le 3e mois d’affilée à 11,2%. Il s’établissait à 11,8% en janv. 2014.
La C.E exige davantage d’efforts de la France en termes de réformes structurelles et budgétaires, afin de corriger ses déséquilibles excessifs en matière de compétitivité et de déficit extérieur. Elle accorde au gouvernement un nouveau sursis de 2 ans pour ramener son déficit public sous les 3% du PIB à fin 2017, contre 4,1% prévus à fin 2015. La situation de la France sera réexaminée en mai.
Etats-Unis : la Présidente de la Fed a préparé les investisseurs à une hausse des taux directeurs, sans toutefois préciser de calendrier Mme Yellen, lors de son audition devant le Congrès, a annoncé une évolution de la communication prochaine de la Fed. Alors que le mot « patience » dans son communiqué signifie bien une absence de hausse de taux directeurs lors des 2 réunions suivantes, son retrait potentiel n’engage en rien la Fed. Les taux directeurs seront relevés lorsque les indicateurs macroéconomiques montreront que l’amélioration du marché du travail se poursuit et que l’inflation est durablement en train de remonter vers son objectif de 2% à M.T.
Les derniers indicateurs (taux de croissance du PIB au 4e trim. abaissé de 2,6% à 2,2%, inflation en recul de +0,8% en janv. à -0,1% en fév. du fait de la chute des prix énergétiques, léger fléchissement de la confiance des ménages et du secteur immobilier…) montrent une récente petite décélération de l’activité américaine, qui pourrait néanmoins être imputable aux grèves dans les ports de la côte Ouest ou au passage d’une vague de froid sur le pays.
Autres : Chine : la Banque centrale a abaissé plus tôt qu’attendu de 25 bp son principal taux directeur à 5,35% et de 25 bp son taux de dépôts à un an à 2,5%. Elle a laissé entendre que la chute de l’inflation annuelle à un plus bas de 5 ans en janv., à +0,8%, avait guidé sa décision

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Sortie de la Grèce ? Zoom sur le contexte économique de la semaine

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La réduction du risque à court terme d’une sortie de la Grèce de la Zone euro est saluée par les indices actions mondiaux

Zone euro : l’Eurogroupe autorise l’extension pendant 4 mois du programme d’aide à la Grèce, mais à des trictes conditions
La Grèce s’est en effet engagée à transmettre la liste des réformes structurelles qu’elle souhaite implémenter (lutte contre la fraude fiscale et la corruption, réforme de la fonction publique), pour validation par ses partenaires, tandis qu’elle demeure sous la supervision de la Troïka (FMI/BCE/Commission européenne), rebaptisée « les institutions », pour la durée du programme. En outre, les 10,9 Md€ résiduels du Fonds de recapitalisation des banques grecques ne pourront financer des réformes en lien avec les promesses électorales du gouvernement. En contrepartie, l’Etat grec devrait pouvoir faire face à ses remboursements de dettes jusqu’à l’été 2015, dans la mesure où il respecte ses engagements vis-à-vis de ses créanciers. Le déblocage de la tranche d’aide (7,2 Md€) est prévu début mai. De plus, la BCE devrait accepter de nouveau les titres d’Etat grecs en garantie des capitaux qu’elle prête aux banques grecques, allégeant la forte pression sur ces dernières (21 Md€ de retraits de dépôts estimés depuis déc, dont 1 Md€ le 20/02). Tout ceci suppose au préalable une validation des réformes grecques, puis une ratification par plusieurs Parlements (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Finlande, Estonie, Lettonie) de la prolongation du plan d’aide à la Grèce d’ici le 28/02. Les dirigeants grecs et leurs créanciers disposeront alors de plusieurs mois pour négocier les conditions d’un nouveau plan d’aide plus pérenne, dans le cas probable où la Grèce n’aurait toujours pas accès aux marchés financiers à fin juin.
En conséquence, les taux d’Etat à 10 ans espagnols et italiens ont baissé de 15 bp, tandis que les taux de swap € à 10 ans montaient de 4bp.
Les indicateurs PMI du secteur des services, reflet de la confiance des directeurs d’achats, en Zone euro (52,7 53,9), en Allemagne (54 54,3) et en France (49,4 53,4), ont tous rebondi, dans leur version préliminaire du mois de février. Le secteur des services semble en effet avoir davantage que le secteurmanufacturier, tiré parti de la baisse  des cours du pétrole et de l’euro contre dollar, ainsi que du stimulus de la politique monétaire de la BCE.

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