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La crise de la dette défait les gouvernements grec, italien et espagnol puis s’étend à la France
Ces trois derniers mois, les derniers développements de la crise de la dette publique en Zone Euro ont une nouvelle fois déterminé les tendances pour les différents actifs financiers.
Le vote par les 17 parlements de l’élargissement de la FESF à 440 Md€, les avancées du sommet européen du 26/10 (plan d’aide plus ambitieux à la Grèce, recapitalisation des banques européennes, projet de démultiplication de la FESF) et le G20 des 3-4/11, ne sont pas parvenus à convaincre les investisseurs de la capacité des gouvernants de la Zone Euro à résoudre la crise de la dette, pas plus qu’à la contenir à la seule Grèce. La fragilité croissante du gouvernement en Grèce face à l’opposition du peuple grec aux mesures d’austérité et le manque de crédibilité de S.Berlusconi à mener les réformes indispensables ont contraint les 2 premiers ministres de ces pays à la démission. Les taux des obligations d’Etat italiennes ont atteint des niveaux insoutenables (>7.5% pour les rendements 10 ans le 10/11), entraînant dans leur sillage les taux à 10 ans français (près de 1.65% supérieurs aux taux 10 ans allemands) et espagnols (en dépit de l’accession au pouvoir du Parti Populaire par un plébiscite du peuple espagnol lors des élections le 20/11).
La contagion aux grands pays de la Zone Euro (Italie, Espagne, France) ne semble pouvoir être stoppée que par : (i) une intervention massive de la BCE/de la FESF renforcée pour racheter directement la dette publique des pays en difficulté, (ii) l’aide financière des pays hors Zone Euro (Chine, Brésil…), via le FMI. L’Allemagne s’oppose farouchement à ce que la BCE devienne le prêteur en dernier ressort des Etats en difficulté de la Zone Euro, contrairement à ce qui est pratiqué aux Etats Unis, au Japon ou au Royaume Uni. Les nouveaux gouvernements temporaires grec et italien, présidés par les respectés L. Papademos et M. Monti et essentiellement composés de « technocrates », ainsi que le gouvernement espagnol fraichement élu, devront rapidement restaurer la confiance des marchés…Lire le point marché complet en PDF
Point Marché Placement -Édition du 17 Novembre 2011-
Grèce: Le gouvernement grec de coalition a obtenu, le 16 Octobre, la confiance du Parlement, avec 255 voix sur 293. Il négocie déjà avec ses créanciers privés la décote sur la dette grecque, espérant un accord mi-janvier.
Italie: M. Monti, à la tête d’un gouvernement de 16 « technocrates », a bâti son programme sur 3 axes: 1) rigueur budgétaire 2) croissance économique 3) équité sociale.
Contexte: Malgré ces avancées, la contagion de la crise de la dette s’étend à d’autres pays (France, Finlande,Suède, Autriche…), l’Allemagne seule conservant la confiance. L’Espagne a émis le 17/11 un montant d’obligations à 10 ans inférieur à ses souhaits, à un taux juste en deçà de 7% (vs 5.98% le 21/07). Les taux à 10 ans italiens flirtent avec les 7%, l’écart de taux France/Allemagne à 10 ans a dépassé les 2% au cours du 17/11 (+1% depuis le 31/10). La pression s’accroît sur la BCE pour qu’elle soit le prêteur en dernier ressort des Etats de la Z.E, malgré l’opposition allemande…Télécharger le Point Placement en PDF (349 Ko)