La Région Bretagne réaffirme son engagement en faveur du développement des énergies marines

À l’occasion de la visite à Brest d’Henri Proglio, Président d’EDF, autour des énergies marines renouvelables, Pierrick Massiot, Président du Conseil régional, a rappelé l’engagement fort de la Bretagne dans cette filière d’avenir.

Entouré de quatre de ses Vice-présidents, Dominique Ramard (énergie), Loïg Chesnais-Girard (économie), Pierre Karleskind (mer et Europe) et Gérard Lahellec (transports),
M. Massiot a souligné la nécessité, pour une région comme la Bretagne, dépendante des apports extérieurs (10 % d’autonomie énergétique), de développer la filière EMR afin, notamment, d’approvisionner en électricité foyers et entreprises de la région, conformément au Pacte électrique Breton.

Conclu entre la Région, l’Etat et leurs partenaires (RTE, ADEME et ANAH) en décembre 2010, ce pacte prévoit la production, à lhorizon 2020, de 1 010 MW provenant des EMR, en complément des 240 MW, actuellement produits par l’usine marémotrice du barrage de la Rance.

Eolien offshore, hydrolien, houlomoteur : vents et courants porteurs pour la région

Cet enjeu est à la fois ambitieux et modeste au regard des gisements exceptionnels d’une région maritime comme la Bretagne : au-delà du projet, bien engagé, de l’éolien offshore posé en baie de Saint-Brieuc (500 MW à l’horizon 2017), les richesses existent bien évidemment en matière d’hydrolien, sur le site de Paimpol-Bréhat, avec la ferme pilote d’EDF et la future plate-forme d’essais, mais aussi au large de Ouessant (hydrolienne Sabella) et dans le raz de Sein où les courants marins sont particulièrement forts.

Á plus long terme se profilent des opportunités en matière d’éolien offshore flottant, au  nord comme au sud de la Bretagne avec, notamment, le projet de site d’essais WINFLO qui associeDCNS et Nass&wind au sud de l’île de Groix. Dans le domaine de l’houlomoteur se dessine également le projet d’une ferme pilote, porté par DCNS et Fortum.

Bretagne : terre de réseaux

Mais la force de la Bretagne ne repose pas seulement sur ses vents et marées : elle est aussi terre de réseaux et le développement des EMR a très vite réuni des industriels et chercheurs autour du Pôle mer Bretagne, de Bretagne Pôle naval et d’IFREMER, mais aussi des élus, pêcheurs et autres usagers de la mer. Dans le domaine maritime comme dans d’autres, la concertation joue un rôle déterminant. Ainsi la Bretagne est t’elle la première région française à s’être dotée d’une politique de gestion intégrée de la zone côtière, dite GIZC, qui s’est traduite par une Charte des espaces côtiers bretons, signée entre la collectivité et plus de 120 professionnels de la mer et du tourisme, des collectivités, associations et organismes scientifiques.

Au cours de cette journée dédiée aux EMR, la Région Bretagne a souhaité insister sur ce maillage : richesse du tissu industriel, susceptible d’accompagner l’émergence de la filière (plus de 220 entreprises), qualité des équipes de recherche impliquées (une dizaine) et des dispositifs de formation existants sur le territoire (plus de 20 établissements allant des 4 lycées professionnels maritimes aux écoles d’ingénieur de niveau international comme l’ENSTA Bretagne).

Pour soutenir les projets EMR, la Région investit sur le port de commerce de Brest

Dès l’émergence des projets éoliens et hydrolien, la Région s’est engagée à accompagner les acteurs des EMR en Bretagne mais aussi à investir dans ses propres infrastructures, en l’occurrence le port de commerce de Brest, dont elle est propriétaire, afin d’y faciliter des opérations de réception, stockage, assemblage ou maintenance des machines, au bénéfice des différents porteurs de projet. Ainsi, l’aménagement du polder de Brest (nouveaux quais et aires de déchargement), d’ici à 2016, nécessitera un investissement de la collectivité de 135 M€.

En conclusion, Pierrick Massiot a rappelé « cette forte synergie entre acteurs, industriels, chercheurs, collectivités, chambres consulaires, agences de développement économique, dont Bretagne développement innovation », en ajoutant qu’elle avait sans doute joué en faveur du choix de Brest pour l’implantation du siège de l’institut France Energies Marines et de l’installation d’EDF au large de Paimpol-Bréhat, pour ses premiers tests EMR.

Enfin, cette journée a été l’occasion d’annoncer l’organisation à Brest, les 10 et 11 avril prochains, de Thétis EMR, seul événement professionnel en France entièrement dédié aux énergies de la mer et à l’ensemble des filières qui y sont liées. Après Bordeaux en 2012, la Bretagne se réjouit d’accueillir ce carrefour d’échanges, unique en son genre et d’envergure internationale, sur les énergies du futur.

Publié le 10 septembre 2012, dans Non classé, et tagué , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. 4 Commentaires.

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