Note de conjoncture : Résultats des sociétés cotées : une bonne résistance à la crise

14/02/2012. Retrouvez l’actualité des marchés financiers de la semaine synthétisée par les experts financiers de Federal Finance, spécialiste des métiers de la gestion d’actifs au sein du Crédit Mutuel Arkéa…

Les premiers résultats des entreprises européennes cotées tombent progressivement et cela permet de faire un premier point significatif.
Globalement, sur 24% des sociétés de l’Eurostoxx 600 ayant publié, seulement 56% des sociétés européennes dépassent les attentes du consensus, contre 62% aux Etats-Unis sur 70% des valeurs du S&P500. Par contre, indicateur plutôt rassurant, 59% des sociétés européennes annoncent un chiffre d’affaires supérieur aux attentes. Cela démontre que les grandes entreprises européennes font preuve d’une bonne résistance face à la dégradation de la conjoncture.

Dans le détail, les entreprises industrielles exportatrices et bien diversifiés géographiquement tirent parti de la croissance des pays émergents (industrie, luxe, automobile). Si la hausse des matières premières reste une de leurs principales préoccupations, elles ont pour certaines des capacités réelles d’ajustement de leurs prix de vente (ex. :Faurecia, Michelin). D’autres ont anticipé le ralentissement conjoncturel en arrêtant des centres de production européens (ex. Arcelor Mittal), ce qui leur permet de maintenir un bon niveau de profitabilité.

Par rapport à la récession de 2008, les groupes européens apparaissent mieux armés. Face à un recul d’activité nettement moins marqué, leurs coûts fixes sont plus faibles et l’utilisation d’intérimaires dans l’industrie permet d’ajuster rapidement le niveau de production à la demande. Leurs niveaux de trésorerie sont également plus confortables. Les valeurs technologiques tirent globalement très bien leur épingle du jeu, à l’image d’Infineon, Dassault Systèmes, et de leurs homologues américains. Les déceptions sur les résultats proviennent naturellement des entreprises plus exposées à la demande intérieure européenne, comme Philips (pertes en télévision), GDF (marché intérieur français/prix régulés) ou Vinci (réduction des investissements publics). Les télécoms souffrent également de pression sur les prix ce qui affecte leur statut de valeur de rendement. Les équipementiers sont également impactés.

Au total, 2011 ne sera donc pas un mauvais cru.

On attend avec impatience la publication des banques, notamment des grandes banques françaises qui doivent sortir cette semaine (BNPP mercredi 15/2, Société Générale le 16/2…). Leurs résultats seront moins brillants que par le passé. Leurs coûts de financement, sévèrement impactés, bénéficient d’un fort rally depuis le début d’année (cf. ci-dessous) grâce à l’action de la BCE. Espérons que les annonces de leurs résultats et de leurs perspectives ne viennent par contrarier cette tendance…

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Publié le 14 février 2012, dans Actualités, et tagué , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.

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