Prospective : la Bretagne prépare son avenir
Thierry Burlot, Vice-Président de la Région Bretagne chargé de l’aménagement du territoire, et Olivier Léon, Chef du service études diffusion de l’INSEE, ont présenté les principaux résultats d’une étude prospective démographique réalisée à l’échelle des 21 pays bretons et des départements limitrophes, à l’horizon 2040.
Avec la volonté de mutualiser les informations statistiques et leur exploitation, la Région et l’INSEE mènent en partenariat des études permettant d’améliorer la connaissance des territoires bretons. Afin d’alimenter leurs réflexions engagées sur l’avenir de la Bretagne, ils ont réalisé, en lien avec les Agences d’urbanisme, un exercice de prospective à l’horizon 2040. Il s’est traduit en projections démographiques pour les 21 pays bretons, selon des scénarios différents d’un scénario central publié en 2010, qui reconduit les tendances observées entre 2000 et 2008.
Ces premières projections, dites tendancielles, montraient une évolution de +900 000 habitants à l’horizon 2040 en Bretagne. Des projections qui appellent une indispensable anticipation stratégique pour adapter les infrastructures et services disponibles. S’appuyant sur le principe d’une poursuite des tendances des années 2000 à 2008, particulièrement marquées par l’explosion de l’étalement urbain et l’accroissement de l’attractivité bretonne, il est peu probable que cette hypothèses se réalise. Les partenaires ont souhaité travailler sur des scénarios de rupture.
Ces scénarios ne sont pas des scénarios souhaitables, ni même probables. Il s’agit de 5 scénarios alternatifs construits par regroupement de paramètres. In fine, en 2040, la Bretagne sera probablement une combinaison de paramètres issus de ces différents scénarios.
Les 5 scénarios :
1) prolongement des tendances actuelles marquées par une attractivité forte de la Bretagne ;
2) de nouvelles ressources permettent à chaque pays de connaître un développement maximum ;
3) au contraire, les dynamiques sont cassées et la Bretagne subit sa périphéricité ;
4) attractivité inégale entre les territoires bretons qui profite aux pôles les plus dynamiques ;
5) les territoires bretons profitent tous de l’attractivité grâce à la qualité de l’offre régionale de transport.
Quelle que soit l’hypothèse retenue, les projections montrent une progression de la population bretonne qui varie, selon le scénario choisi, de +300 000 à +800 000 habitants entre 2012 et 2040. Même s’ils ne traitent pas de la richesse des territoires et de leur capacité à innover, les éléments d’études sur l’impact démographique vont alimenter la réflexion prospective Bretagne 2030 engagée par la Région Bretagne et pourront enrichir les stratégies des acteurs territoriaux bretons.
Publié le 15 février 2013, dans Non classé, et tagué attractivité, Bretagne, Collectivités, démographie, prospective, territoire. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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