Création de l’EPA Voies Navigables de France
Depuis le 1er janvier, les 4700 personnels de statut public et privé sont réunis au sein du nouvel établissement public administratif Voies navigables de France. Cette nouvelle organisation du service public de la voie d’eau confère à l’établissement, opérateur de l’Etat, la maîtrise de l’ensemble des moyens dédiés à la gestion de la voie d’eau avec pour objectif de simplifier la gestion du réseau navigable au service des usagers et des territoires.
La réforme de VNF, fixée par la loi du 24 janvier 2012, est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Elle fait de VNF un établissement public administratif (EPA) qui regroupe l’ensemble des personnels de la voie d’eau : 4314 agents publics de l’Etat (qui rejoignent VNF en position normale d’activité) et 389 salariés de droit privé. L’établissement maîtrise ainsi l’ensemble des moyens, financiers et humains, pour conduire les missions confiées par l’Etat et les objectifs fixés dans le cadre du contrat d’objectifs et de performance 2010-2013.
Les missions de VNF sont également élargies dans le but de concourir au développement durable et à l’aménagement du territoire, à la gestion des ressources hydrauliques (et à titre accessoire, de l’exploitation de l’énergie hydraulique), à la préservation de la biodiversité et à la continuité écologique, à la conservation du patrimoine et à la valorisation du domaine qui lui est confié.
Le regroupement des personnels au sein de VNF s’accompagne d’une clarification de l’organisation territoriale, qui compte désormais sept directions territoriales : Nord-Pas-de Calais, Bassin de la Seine, Nord-Est, Strasbourg, Rhône Saône, Sud-Ouest et Centre-Bourgogne. Cette dernière a été créée consécutivement à la décision de la région Bourgogne et de l’État de ne pas poursuivre l’expérimentation de décentralisation des canaux.
Sur le réseau des voies navigables on enregistre pour 2011, une légère contraction des trafics avec -1,6% en tonnes-kilomètres (7, 738 milliards) et – 0,9 % en tonnes (58,11 millions). La diminution des trafics d’importation (-7,8% en t-km) et des trafics intérieurs (-2,9% en t-km) n’est pas totalement compensée par l’augmentation des exportations (+8.8% en t-km).
Les quatre secteurs qui bénéficient d’une augmentation des prestations des t-km, sont : – les transactions diverses (dont conteneurs) qui enregistrent un taux de croissance de +4%. – les produits chimiques qui enregistrent une croissance de+ 14,7%. – les charbons qui enregistrent une croissance de +5,3%. – les trafics des produits d’engrais qui poursuivent leur progression avec +5,5%.
Les trois secteurs qui s’inscrivent à la baisse concernent principalement : – les produits agroalimentaires (produits agricoles et denrées alimentaires : -4,8%) – les produits de la filière métallurgique (minerais et déchets pour la métallurgie et produits métallurgiques : -8,0%). – les produits pétroliers (-11,5%), essentiellement en raison d’une moindre consommation de fioul domestique et de gazole non routier.
Il convient de noter une situation contrastée par bassins de navigation. Les trafics fluviaux enregistrent en 2012 un recul significatif sur le Rhône (-8,5%) et le Rhin (-6,2%), alors que la Seine (+1,1%) et le Nord-Pas de Calais (+2,7%) se distinguent par une légère progression.
Publié le 25 janvier 2013, dans Actualités, et tagué économie, eau, Economie Locale, EPA, industrie, voies navigables. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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