Retrouvez l’actualité des marchés financiers et de l’économie de la semaine, synthétisée par les experts de la salle des marchés du Crédit Mutuel ARKEA.

Après S&P le 13/01 dernier, Moody’s ôte à la France son Aaa, sans néanmoins provoquer d’impact significatif sur les marchés. Les investisseurs se concentrent sur l’espoir d’un consensus de la Troïka sur la dette grecque plutôt que sur la perte du AAA français.

L’agence de notation Moody’s a dégradé le 19/11 la note souveraine française d’un cran à Aa1, toujours assortie d’une perspective négative. Elle juge tout d’abord que, structurellement,  les perspectives de croissance à long terme de l’économie française pâtissent d’une « perte graduelle et soutenue » de compétitivité de même que « des rigidités anciennes de ses marchés du travail, des biens et des services ».

Moody’s relève ensuite que les « perspectives budgétaires sont incertaines, en raison de la dégradation des perspectives économiques ». Elle souligne la trop forte exposition de l’économie française à la périphérie de l’Europe, à travers ses relations commerciales et bancaires, ainsi que l’augmentation de ses engagements à soutenir les autres membres de la Zone euro en difficulté.

En conséquence, la capacité de l’activité française à résister à de nouveaux chocs diminue, et ce d’autant que, contrairement à d’autres pays (Royaume Uni, Etats-Unis, Japon), sa Banque centrale ne refinancera pas sa dette en cas de hausse de la défiance des marchés financiers vis-à-vis de son économie.  Un analyste de Moody’s a indiqué que le récent pacte de compétitivité du gouvernement avait contribué à limiter l’ampleur de la dégradation de la note de la France.

Parallèlement, S&P a maintenu le 23/11 sa note AA+, perspective négative, pour la France, au motif qu’elle est persuadée que le gouvernement français est déterminé à mener des réformes budgétaires et structurelles, positives à la fois pour la compétitivité et la croissance de l’économie française.

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