Le besoin en fonds propres des banques espagnoles

Retrouvez l’actualité des marchés financiers de la semaine synthétisée par les experts financier de Federal Finance, spécialiste des métiers de la gestion d’actifs au sein du Crédit Mutuel ARKEA…

C’était l’évènement de la fin de semaine dernière : comme prévu, le cabinet Olivier Wyman a publié les résultats des stress tests effectués sur les banques espagnoles.

Cette publication n’a pas apporté de mauvaise surprise et confirme les précédentes évaluations.

Les besoins en fonds propres sont finalement estimés à 59.3 milliards d’euros.

Sept des quatorze banques auditées n’ont pas passé ce stress test et c’est Bankia qui présente le plus mauvais positionnement avec un besoin estimé à 24.7 milliards d’euros.

En revanche, les trois principales banques espagnoles présentent une structure assez solide avec des excédents de fonds propres, y compris dans les scénarios de crise les plus durs.

En synthèse, le cabinet d’audit table sur des pertes de crédit de 183 milliards d’euros sous le scénario de base (recul du PIB de 1.7% sur la période 2012-2014)  et de 270 milliards en scénario adverse (baisse du PIB de 6.50% sur la période). Sur ce scénario adverse, un ratio Tier One de 6%  été exigé et certains analystes jugent cela un peu faible.

Quelle suite à ces stress tests ?

– Une première tranche de 30 milliards d’euros, approuvée en juillet par la zone euro, a été placée en réserve par le FESF qui peut à tout moment la débloquer pour alimenter le Fonds Espagnol de Restructuration Bancaire (FROB).

– La Banque Centrale d’Espagne a souligné que les prêts effectifs consentis par les mécanismes d’aide communautaires seront très inférieurs aux 59.3 milliards requis par le cabinet Olivier Wyman.

Les demandes d’aide publique devraient se cantonner à 40 milliards environ.

Au total, cette publication n’aura qu’un impact limité sur les marchés :

– Elle confirme la force de certaines banques (Santander notamment) et la faiblesse d’autres

-On voit qu’à ce stade, le problème peut être solutionné par l’Europe.

Par contre, l’attitude de l’Espagne, qui ne sollicite toujours pas officiellement l’aide de l’Europe, et son incapacité à tenir ses engagements budgétaires continuent de préoccuper les marchés.

Consulter la note de conjoncture en PDF

Publié le 3 octobre 2012, dans Actualités, et tagué , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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