Lancé en février 2010, le Plan de lutte contre les algues vertes comporte un important volet préventif. Celui-ci prévoit la mise en place de projets de territoire à basses fuites d’azote, portés par les acteurs locaux, dans huit baies jugées prioritaires, particulièrement touchées par le phénomène.

Trois projets de territoire –Saint-Brieuc, la Lieue de Grève-Lannion et la baie de la Forêt-Concarneau-Fouesnant-, déjà validés, sont actuellement mis en œuvre. La baie de Douarnenez est le 4^èmeterritoire qui finalise son projet avec le soutien financier de l’Etat, de la Région, du Département du Finistère et de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne (6,5 M€ sur un coût total de 11,2 M€, sous réserve de la validation des engagements par les collectivités concernées).

Des engagements renforcés à la demande du comité scientifique et des financeurs

Après avis du comité scientifique, en janvier dernier, la Commission Locale de l’Eau, l’EPAB -Etablissement public d’aménagement de la baie- et les acteurs locaux, avec le fort appui de la Chambre d’Agriculture du Finistère, ont renforcé leurs engagements pour réduire de 200 t les flux d’azote atteignant chaque année la mer, d’ici à 2015. La feuille de route, ambitieuse, prévoit une adhésion massive des agriculteurs pour faire évoluer leurs pratiques et systèmes : 90% réaliseront un diagnostic d’exploitation d’ici 2014, permettant d’engager, par la suite, 66% des agriculteurs dans un contrat d’objectifs individuel. Au total, 7 000 ha seront concernés par des pratiques à plus basses fuites d’azote, soit 40% de la surface agricole de la baie.

Une réduction de la pression azotée et des pratiques à plus basses fuites d’azote pour un gain de 140 tonnes, soit 70 % de l’objectif global.

A ce titre, 3 500 ha feront notamment l’objet de nouvelles pratiques (gestion des prairies plus extensive, couverture des sols plus efficace) ou de changements de systèmes (conversion en herbe ou en agriculture biologique). Concernant le bio, l’objectif est de tripler les surfaces actuelles. Une économie d’azote minéral de 30 t est visée grâce à une gestion optimale et mutualisée des effluents d’élevage sur 2 700 ha.

Le développement de 5 unités de méthanisation à l’horizon 2015 permettra également, grâce à l’exportation du digestat issu des méthaniseurs, de réduire la pression azotée de 30 t d’azote sur le territoire.

Une reconquête et un entretien des zones humides du territoire
Sur 500 ha, l’objectif est de retrouver leur pouvoir épurateur et de réduire de plus de 50 t les flux d’azote dans les cours d’eau.