La confirmation de la note A- de MutRé reflète la bonne solvabilité de MutRé, qui est conforme à son niveau de note actuel, la flexibilité financière que lui confère sa structure d’actionnariat, la stratégie cohérente de son équipe de direction, ainsi que son très bon positionnement concurrentiel sur le créneau de la réassurance santé et prévoyance en France.

Selon le modèle de capital de Fitch, le niveau de capitalisation de MutRé s’est légèrement détérioré en 2011, principalement suite à la réévaluation du portefeuille d’actifs. Globalement, Fitch considère que le niveau de capitalisation de MutRé est élevé et correspond à sa catégorie de note. Le ratio de solvabilité était stable à fin 2011 (195% contre 194% en 2010). 

Le résultat net de MutRé était de 0,3 millions d’euros en 2011 suite à une perte de 6,4 millions d’euros liée à un traité spécifique qui a connu une sinistralité particulièrement mauvaise. Le traité a été renégocié afin d’éviter de nouvelles pertes. Par conséquent, les résultats opérationnels se sont détériorés et le ratio combiné s’est élevé à 106% (105% en 2010).

Par ailleurs, les difficultés rencontrées sur les marchés financiers ont nécessité la comptabilisation d’amortissements et de pertes réalisées sur les actifs investis.

Cependant, la stratégie d’allocation d’actifs est prudente et les investissements portent principalement sur des obligations de haute qualité. Fitch anticipe un maintien de la rentabilité de la société malgré les faibles taux actuels de rendement des investissements.

Un relèvement de la note pourrait être envisagé à moyen terme si le résultat de souscription atteignait un niveau particulièrement élevé et ce, de façon durable, tout en maintenant un ratio de solvabilité au moins équivalent aux forts niveaux actuels.

Du fait de sa taille modeste, la notation de MutRé pourrait être abaissée si l’entreprise n’était pas en mesure d’assurer le renouvellement des contrats.

Une baisse significative du niveau de capitalisation, une incapacité à maintenir une politique de souscription disciplinée, un manque de compétitivité, la survenance éventuelle d’une pandémie ou une évolution défavorable de l’ensemble du marché de l’assurance santé en France qui mettraient en péril la qualité de crédit du réassureur, pourraient donner lieu à un abaissement de la note.