07/03/2012.Alors que l’économie française renoue avec la croissance en 2010, les dépenses consacrées au logement s’inscrivent en hausse (+ 1,4 %1 après – 2,8 %) pour s’établir à 430,1 milliards d’euros…

Cette progression traduit l’accélération des dépenses courantes et un nouveau repli des dépenses en capital en lien avec la chute de l’investissement neuf (- 11,9 %). Après une baisse ponctuelle en 2009, les prix immobiliers reprennent leur ascension dans l’ancien et dans le neuf (respectivement + 6,4 % et + 1,1 % en moyenne annuelle). La hausse des volumes des transactions dans l’ancien (+ 28,3 %) contraste avec la baisse dans le neuf (- 11,9 %), pourtant encore soutenu par les bailleurs sociaux.

Les dépenses courantes dans les logements ordinaires accélèrent en 2010 après avoir évolué à un rythme historiquement bas en 2009 (+ 3,2 % après + 1,8 %). Ce mouvement est la traduction de la hausse concomitante des volumes, en lien avec la rigueur de la météo, et des prix de l’énergie dans un contexte de ralentissement des dépenses de loyers.

Parallèlement, les revenus (+ 2 % en 2010) progressent moins vite que les dépenses courantes de logement. Aussi, le poids de ces dernières, nettes des aides, dans le budget des ménages s’alourdit à nouveau, de 0,3 point en 2010 pour s’établir à 22,3 %.

L’effort public en faveur du logement, mesuré par les avantages conférés aux producteurs et aux consommateurs de service de logement, s’élève à 40,6 milliards d’euros et représente, en 2010, 9,5 % de la dépense en logement, en progression de 0,6 point par rapport à 2009, et 2,1 % du PIB (+ 0,10 point par rapport à 2009).

L’année 2011 est marquée par deux phénomènes qui jouent en sens inverse, mais qui conduisent globalement à une accélération de la dépense en logement. D’une part, les dépenses courantes ralentissent vivement à + 1,9 % : elles enregistrent un recul des volumes lié à la baisse des consommations d’énergie, neutralisé partiellement par une progression des prix de l’énergie.

D’autre part, l’investissement en logements neufs et les transactions dans l’ancien évoluent à nouveau en phase : ils progressent tous deux, aussi bien en volume qu’en prix…

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