Retraite à 60 ans : Pour qui ?

Le décret du 2 juillet 2012, élargissant les possibilités de retraite anticipée pour carrière longue, est entré en vigueur le 1er novembre. Le décret du 2 juillet 2012 qui fixe les conditions d’ouverture du droit à la retraite anticipée à 60 ans pour les assurés justifiant de la durée d’assurance cotisée requise pour leur génération et ayant commencé à travailler avant vingt ans est applicable depuis le 1er novembre.

Marisol Touraine, lors de son déplacement dans une antenne francilienne de la Caisse nationale d’assurance vieillesse le 31 octobre, a salué  «l’entrée en vigueur de cette mesure de justice», qui devrait concerner 110 000 personnes en 2013.

Auparavant, il fallait avoir débuté son activité professionnelle avant l’âge de 18 ans pour bénéficier de ce dispositif. Sont désormais concernées :

les personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans (ayant cotisé cinq trimestres à la fin de l’année de leurs 20 ans ou, pour les personnes nées au quatrième trimestre, ayant cotisé quatre trimestres à la fin de l’année de leurs 20 ans) ;

– les personnes ayant cotisé la durée requise pour leur génération, soit 41 ans pour les personnes atteignant 60 ans en 2012.

Par ailleurs, le décret prévoit une extension des périodes prises en compte pour le calcul de la durée retenue, avec l’ajout de deux trimestres pour les périodes de chômage indemnisé et de deux trimestres supplémentaires pour les congés de maternité.

Cent dix mille personnes concernées en 2013

Les demandes de retraite anticipée pour carrière longue pouvant être effectuées depuis la parution du décret au Journal officiel le 3 juillet dernier, 28 000 personnes auraient d’ores et déjà reçu une réponse favorable leur permettant de partir à la retraite à 60 ans. « 110 000 personnes vont pouvoir bénéficier de ces mesures en 2013« , a indiqué Marisol Touraine. « Je souhaitais pouvoir mettre en oeuvre rapidement cette mesure du président de la République« , a-t-elle souligné, précisant qu’il s’agissait d’une « mesure de justice immédiate« .

Évalué à 1,1 milliard d’euros en 2013 pour l’ensemble des régimes de base, le coût de cette mesure est estimé à 3 milliards d’euros à l’horizon 2017. Cette dépense est entièrement financée par une augmentation des cotisations sociales des salariés et des employeurs et ne pèsera donc pas sur la situation financière des régimes de retraite.

Publié le 6 novembre 2012, dans Santé & Social, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer