CNP – Malakoff Médéric, la fin d’un rêve?
La nomination de Frédéric Lavenir, un homme de gauche à la direction de CNP Assurances devrait mettre un point final au projet caressé depuis près de cinq ans par Guillaume Sarkozy d’un partenariat gagnant-gagnant avec cette filiale à 40% de la Caisse des dépôts.
Ce projet qui a mobilisé beaucoup d’argent et de personnel ces dernières années visait à développer des produits de prévoyance en donnant au groupe Malakoff Médéric la possibilité de s’adosser en réalité à La Poste et aux Caisses d’épargne. Au moment où Solvabilité 2 impose aux groupes de protection sociale de constituer d’importants capitaux de couverture et où la concurrence fait rage entre les institutions de prévoyance qui n’ont pas accès au marché des capitaux et les compagnies d’assurances qui bénéficient de cet accès, l’enjeu pour Malakoff Médéric était décisif.
En réalité ce projet qui tardait à déboucher avait du plomb dans l’aile depuis plusieurs mois, voire quelques années. Le 22 juin dernier d’ailleurs, Gilles Benoist, directeur général sortant de CNP Assurances, avait donné le coup de pied de l’âne en conseillant dans une lettre à Guillaume Sarkozy de mettre un terme à ce projet. Motif invoqué : l’expérimentation d’une commercialisation en commun des contrats d’épargne retraite ne donnait pas de résultats concluants. Il est vrai que l’épargne salariale dans la période présente n’a pas le vent en poupe.
Au-delà, au même moment, les partenaires sociaux avaient connaissance d’un projet rapprochement entre Interexpansion, filiale du groupe Humanis spécialisée dans l’épargne salariale, et Fongepar, la société qui commercialise l’épargne salariale pour le compte de la CDC. Une telle opération signifiait en creux que la CDC avait bel et bien changé son fusil d’épaule.
Ce changement de cap était d’autant plus attendu que depuis l’origine ce projet Sarkozy n’a cessé d’enregistrer des revers. Au point de départ il était question de lancer une entreprise d’assurance à 50/50 qui devait être opérationnelle début 2010. Dans ce schéma, la CDC apportait quelque 60 millions d’euros pour être actionnaire à 50 %. Un problème de gouvernance avait alors retardé le passage à l’acte. Une nouvelle difficulté avait surgi fin 2010 et la CDC avait manifesté son intention de jeter l’éponge. Guillaume Sarkozy était alors parvenu à la retenir, mais en novembre 2010 l’Autorité de contrôle prudentiel décidait de bloquer le projet. Les deux partenaires avaient alors revu leurs ambitions à la baisse se contentant de commercialiser des produits développés en commun.
Dans les faits le rêve de Guillaume Sarkozy était donc passé depuis longtemps.
SOURCE : www.fil-social.com |
Publié le 13 septembre 2012, dans Non classé, et tagué assurances, CDC, CNP, Frédéric Lavenir, Guillaume Sarkozy, Malakoff médéric, Mutuelles & Institutions de Prévoyance, prévoyance. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
La Cnp est cotée en bourse et la Caisse des dépots en est le premier actionnaire autour de 40% et non 1OO%.Les Caisse d’épargne et la banque postale détiennent ensemble 36% du capital de la Cnp à travers Sopassur détenue à parité par ces deux réseaux distributeur