70% des copropriétés redressées par l’Anah sont pérennes

Près de 70% des copropriétés ayant fait l’objet d’une action de redressement à travers une opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah) ou d’un plan de sauvegarde (PLS), achevés ou en cours depuis quelques années, se sont redressées de façon durable. C’est le résultat d’une enquête conduite sur 105 copropriétés. Une conclusion déterminante à l’heure où le président de l’Anah, Dominique Braye, souhaite que les copropriétés « soient promues au rang d’enjeu national » et alors que le financement de l’Agence est assuré pour les 3 années à venir.

Des redressements réussis

Menée auprès des opérateurs et des syndics de copropriétés ayant fait l’objet d’un redressement sur l’ensemble du territoire et avec des profils représentatifs des copropriétés en difficulté (1/3 construites avant 1948 en Ile de France et en province, 1/3 construites après 1948 en Ile de France et 1/3 construites après 1948 en province), l’enquête téléphonique permet de dresser un bilan très positif des opérations de l’Anah :

– Plus de 75% des personnes interrogées considèrent que le diagnostic initial de la copropriété en difficulté était complet et suffisant.

– La moitié des opérateurs constate un fonctionnement sans problème de l’assemblée générale des copropriétés, après le démarrage de l’intervention de l’Anah.

– 70% des personnes interrogées constatent un retour à un fonctionnement pérenne de la copropriété ou un arrêt de la spirale de dégradation de la copropriété (avec parfois quelques fragilités encore existantes). Moins de 5% des personnes interrogées regrettent que l’opération menée n’ait pas permis d’améliorer la situation de la copropriété.

Les raisons de ce succès

L’Anah est l’opérateur dédié au redressement des copropriétés en difficulté depuis 2002. Cette enquête confirme la pertinence de ses actions qui doivent s’inscrivent dans la durée, et au-delà des 5 années prévues pour les PLS et les OPAH . C’est pourquoi, 15% des syndics déclarent que les opérations ont permis de freiner la dégradation, sans résoudre totalement la situation : une intervention supplémentaire ou plus longue, dans ces cas-là, s’avère donc nécessaire. Le temps, indispensable à la réalisation d’un bon diagnostic initial mais aussi à la restauration d’une bonne gouvernance de la copropriété, à l’accompagnement social des copropriétaires et à la réalisation des bons travaux, ne doit pas être compté. C’est un des points mis en évidence dans le rapport de Dominique Braye sur les copropriétés en difficulté, rapport qui appelle à ce que soit engagée une action d’ensemble sur ce
sujet.

L’Anah a consacré, en 2011, près de 88 millions d’euros au redressement de copropriétés en difficulté. Un investissement nécessaire et dont la pérennité est assurée jusqu’en 2014 à travers le financement d’Action Logement. Les décrets fixant la répartition des fonds d’Action Logement, publiés le 14 mars 2012, prévoient, pour l’Anah, une enveloppe de 390 millions d’euros en 2012 et 320 millions d’euros en 2013. Les 950 millions d’euros prévus pour 2014 feront l’objet d’une répartition entre l’Anah et l’Anru.

Publié le 12 juin 2012, dans Habitat, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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