Logement neuf : 2019 en déséquilibre, 2020 en transition, et après ? @fpi_fr @A_FrancoisCuxac
Source : FPI France

2019, une année de déséquilibres
L’immobilier neuf est sans doute le seul secteur économique qui, dans un contexte pourtant morose, souffre d’un manque d’offre, et non de demande. En effet, 2019 a été marquée par un déséquilibre entre une demande en légère baisse mais toujours soutenue (près de 160 000 logements vendus par les promoteurs, -3,3 % par rapport à 2018) et une offre en net déclin. Les mises en vente ont diminué de 14,2 %, après cinq ans de hausse continue. Fin 2019, moins de 100 000 logements étaient disponibles à la vente, 12 000 de moins que fin 2018. Le stock est inférieur à 9 mois de vente dans plusieurs métropoles majeures, il atteint même 7,2 mois en Ile de de France. Il y avait 63 000 logements en projets mi 2018 ; 18 mois plus tard, il y en a près de 20 000 de moins.
Les raisons de cette baisse sont connues : moins de permis de construire (-6,7 % sur un an pour les logements collectifs, la légère reprise de fin d’année restant à confirmer), des projets toujours plus longs à faire aboutir, des coûts de travaux trop élevés, un manque de disponibilité des entreprises du bâtiment ou encore les recours de voisinage. La frustration est d’autant plus grande que la demande est au rendez-vous, du côté des particuliers comme des organismes HLM et – fait nouveau – des institutionnels.
Inévitablement, cette tension fait monter les prix : le prix moyen national du logement neuf a augmenté de 4,6 % en 2019. Sur un an, pour un logement de 60 m2, cela signifie 9000 € de plus en province, 12 000 € de plus en Ile de France. Or les promoteurs n’ont aucun intérêt à cette hausse des prix, qui réduit le nombre de clients solvables.
Pour Alexandra François-Cuxac, Présidente de la FPI France :
• « Il n’y a pas de crise générale du logement en France, il y a une crise du logement abordable là où sont les besoins, en particulier là où sont les emplois. Le gisement de logements vacants à y
remettre sur le marché n’est pas du tout à l’échelle des besoins : contrairement à ce qui s’est passé en 2019, il faut donc accentuer la production, pas la ralentir.
Publié le 5 mars 2020, dans Actualités. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
Poster un commentaire
Comments 0