Jean-Pierre Pujol a été élu vendredi 19 juillet président du conseil général du Gers. Il prend la suite de Philippe Martin, obligé de quitter ses fonctions après son entrée au Gouvernement comme ministre de l’Ecologie du gouvernement Ayrault.

C’est Gérard Marcet, le doyen d’âge de l’assemblée qui a ouvert la séance en commençant par faire l’appel des participants. «Je vous ai déjà chaleureusement félicité pour votre irrésistible ascension, Monsieur le ministre, mais aujourd’hui je souhaite au nom de l’assemblée départementale, vous remercier pour vos combats, votre enthousiasme, et l’énergie que vous avez su mettre au service de la collectivité en tant que président du conseil général, et plus largement au service du Gers en tant que député» a déclaré l’élu communiste du canton de Mauvezin. Suivant le déroulé protocolaire des opérations, l’ancien président du conseil général Philippe Martin a pris la parole pour proposer «au nom du groupe socialiste» la candidature de Jean-Pierre Pujol pour devenir président de l’assemblée.

Après des félicitations de convenance au nouveau ministre et au nouveau député Franck Montaugé qui le remplacera à l’Assemblée nationale, Xavier Ballenghien, patron du groupe d’opposition le Gers avant tout (GAT) a annoncé sa propre candidature, non sans avoir prononcé un discours très politique et offensif. «Pour nous la reconquête a commencé, le département du Gers est notre priorité» a-t-il déclaré avant de dénoncer une politique départementale partisane. «Au nom du Parti radical de Gauche (PRG), nous soutiendrons la candidature de Jean-Pierre Pujol, cependant nous rejetons le fait que nous n’ayons pas été intégrés dans la majorité départementale comme nous le sommes au niveau national» a déclaré quant à lui Gérard Castet, le conseiller général de Plaisance-du-Gers.

Une fois élu, le nouveau président a rejoint son siège sous les applaudissements de l’assistance, parmi laquelle se trouvaient de nombreux agents du conseil général. Dans un long discours, Jean-Pierre Pujol a remercié l’assemblée. «Votre confiance m’honore et elle m’oblige, car la responsabilité qu’elle me confie intervient dans un contexte qui n’est pas facile», dit-il. Dans un discours émouvant, le désormais simple conseiller général du canton de Valence-sur-Baïse a longuement salué tous ceux qui l’ont accompagné pendant ses années de mandat. Evoquant «la fierté qui et la

[sienne] lorsqu’au ministère de l’Ecologie on lui cite aujourd’hui l’excellence de la politique du Gers contre la précarité énergétique ou pour le développement de l’agroforesterie», Philippe Martin a eu un mot pour les conseillers de l’opposition et son prédécesseur Yves Rispat, pour le président de l’association des maires, le conseiller général de Gimont Aymeri de Montesquiou, pour ses collaborateurs du cabinet et pour les agents du conseil général. «C’est un pincement au cœur pour moi de quitter cette présidence a conclu Philippe Martin en laissant transparaître son émotion. J’aime le Gers, j’aime la République laïque et sociale et c’est elle que je veux faire vivre», dit-il.

> source : La dépêche.fr