GrandAngoulême rénove les abords de la gare
GrandAngoulême a approuvé le Pôle d’échange multimodal de la gare d’Angoulême. Un projet au long cours qui va transformer complètement le quartier. Coût global, pratiquement 20M€.
La LGV n’est pas encore là qu’elle bouleverse déjà profondément la ville. Le projet Mobilix s’appuie sur les trois millions de voyageurs attendus à la gare à partir de 2017. Tout comme le projet de Pôle d’échange multimodal (PEM) de la gare compte sur ces 8.200 voyageurs jour annoncés pour s’épanouir. Jeudi soir donc, GrandAngoulême a adopté sans surprise et à l’unanimité sauf une abstention (celle de François Élie), ce PEM dont les travaux ne devraient pas commencer avant un an.
« C’est un projet qui va ancrer toute la mobilité du territoire et valoriser le fait que la gare reste en centre-ville », résume Bernard Chillet, responsable du dossier de la mobilité à GrandAngoulême.
Plus précisément, c’est une transformation profonde des abords de la gare pour que s’y rejoignent, le réseau STGA et donc Mobilix, le réseau de bus départemental, les taxis, les voitures en auto-partage, des vélos à louer et, évidemment, les trains qu’ils soient régionaux ou à grande vitesse.
Vingt millions pour tout changer
En prime, ce projet de réaménagement va éclairer la face cachée de la gare puisque comme à Bordeaux et plus récemment à Poitiers, un second parvis va apparaître de l’autre côté des voies, là où pour l’instant survivent les friches du fret.
Ces deux parvis, dits Est pour l’actuel et Ouest pour celui côté médiathèque, seront reliés par une passerelle ouverte aux piétons et aux cyclistes. L’équipement fera 110m de long et surplombera les quais avec des accès directs par ascenseur. C’est ce qui va coûter le plus cher. À elle seule, la passerelle nécessite plus de 11M€. « Un prix élevé, convient Bernard Chillet, dû aux indemnités que l’on doit verser à RFF pour avoir le droit de franchir les voies et pour pouvoir interrompre le trafic le temps de l’installation ». Les négociations avec RFF se poursuivent pour tenter de faire diminuer le plus possible ces indemnités. À Poitiers, elles auraient coûté plus de 2M€. « On espère pouvoir les faire baisser en se synchronisant sur les interruptions de trafic liées au chantier de la LGV », avance le responsable. Le PEM, quant à lui, devrait coûter un peu plus de 7M€. À l’Est, seront rassemblés tous les moyens de transports en commun ou collectifs. Son épine dorsale sera matérialisée avec la voie Mobilix. La gare routière, actuellement à Franquin, descendra devant la gare. Il y aura un parking bicyclettes où il sera possible de trouver des vélos à la location. L’actuel parking longue durée subsistera. Il y aura aussi un parking courte durée.
À l’Ouest, sera créé un espace billetterie SNCF. Il y aura aussi un parking longue durée et un autre courte durée. D’ailleurs, pour faciliter l’accès à ces parkings, les rues Charcot et Ragnaud, Didelon vont être totalement modifiées afin de permettre un accès direct depuis le boulevard bleu. « On veut rééquilibrer le trafic entre l’Ouest et l’Est et plutôt orienter les gens arrivant de l’extérieur de la ville vers le côté médiathèque », explique le spécialiste du dossier.
Concrètement quand même, le premier signe de ces aménagements futurs va être perceptible avant la fin de l’été. L’araignée, qui a abrité longtemps l’office de tourisme et qui n’a plus d’utilité aujourd’hui, va être démontée.
Un an d’études et deux ans de travaux
Si tout se passe bien, ce nouveau quartier de la gare devrait être fini fin 2016, juste avant la fin du chantier LGV. Les études d’impact devraient s’achever en septembre. En février 2014, GrandAngoulême devra choisir parmi les projets proposés par les cinq équipes retenues cet été pour concevoir la passerelle. Ensuite, toute la difficulté va être de mettre en place un planning de travaux qui réduise au maximum les nuisances pour le quartier. La durée totale /du chantier pourrait s’étendre de douze à dix-huit mois. Il faut aussi se caler avec la fin du chantier de la médiathèque. Les premiers coups de pioches ne sont donc pas attendus avant, au mieux, septembre 2014. Il reste aussi à boucler le financement. En plus de GrandAngoulême, l’Europe, l’État, la Région et le Département devraient participer. Mais la répartition n’est pas encore tout à fait arrêtée.
> En savoir plus : www.grandangouleme.fr
Publié le 19 juillet 2013, dans Non classé, et tagué Angoulême, Bordeaux, Economie Locale, gare, poitiers, transport en commun. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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