La Fédération des mutuelles de France a pris connaissance de l’annonce par l’administrateur judiciaire du Grand Conseil de la Mutualité de son intention de lancer un appel d’offre pour la reprise de l’ensemble de ses activités. Elle s’interroge sur les buts réels de cette initiative.

Alors que, dans la perspective de l’audience au tribunal de grande instance du 23 octobre 2012, le Grand Conseil de la Mutualité finalise son plan de redressement, cette posture surprenante peut déstabiliser en profondeur les efforts de toute une entreprise pour conduire son redressement et se donner des perspectives d’avenir.

On ne peut traiter avec une telle désinvolture une structure mutualiste qui est indispensable à l’accès aux soins dans les Bouches-du-Rhône, qui est reconnue d’utilité publique et qui emploie 1200 personnes.

Le prétexte avancé pour justifier cette décision brutale est lui même inacceptable. Les instances représentatives du personnel ont su, dans une situation grave, faire preuve de responsabilité en acceptant d’examiner sérieusement les nécessaires réorganisations de l’entreprise. Vouloir détruire toutes ces avancées en contestant aux représentants du personnel l’exercice de leurs droits élémentaires de défense des salariés relève de pratiques qui n’ont pas lieu d’être.

Il n’y a aucune raison de stopper brutalement l’élaboration  du plan de redressement qui entre dans sa phase finale, pour lui substituer un processus de reprise incertain et non maîtrisé, offrant la possibilité à des opérateurs n’ayant pas le même souci de l’intérêt collectif de dépecer ces activités.

Les réalisations sanitaires du Grand Conseil de la Mutualité sont le patrimoine collectif des mutualistes et de la population des Bouches-du-Rhône. La Fédération des mutuelles de France réaffirme que seule une gestion mutualiste peut en garantir le maintien au service de tous en limitant au maximum les conséquences sociales de leur nécessaire réorganisation.

La Fédération des mutuelles de France confirme son soutien entier au plan de redressement élaboré par le Grand Conseil de la Mutualité en concertation avec ses mutuelles adhérentes et les instances représentatives de ses salariés et approuvé à l’unanimité par son conseil d’administration.