Comment les Français perçoivent-ils leur logement ?
Le thème de la fracture territoriale a largement alimenté la chronique au cours des derniers mois, marqués par des tensions sociales d’une nature inédite : le Baromètre QUALITEL 2019 confirme bien le déficit d’infrastructures ou d’accès aux services (transports, commerces…) perçu par les Français résidant dans les communes moyennes ou rurales. En revanche, l’étude met aussi en lumière une autre réalité, peu connue ou pour le moins peu commentée : en matière de qualité du logement, la fracture territoriale doit se lire « à l’envers ».
La qualité du logement nourrit (ou dessert) l’attractivité des 11 plus grandes métropoles.
Parmi les 11 plus grandes métropoles françaises, 5 ont un parc de logement « ancien », construit majoritairement avant 1980 : Paris, Lyon, Marseille, Lille et Nice. Les 6 autres ont une majorité de logements construits après 1980 : Rennes, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg.
Or, l’ancienneté du parc impacte nettement la qualité perçue du logement :
- Les métropoles « nouvelles » recueillent les meilleures notes de qualité globale : à Rennes, le Qualiscore est de 6,9/10 et de 6,8 à Toulouse, Montpellier et Bordeaux.
- Les « anciennes » métropoles enregistrent quant à elle des scores plus bas : 6,2 pour Paris, 6,4 pour Lille et 6,5 pour Marseille. Seule Nice fait exception parmi les métropoles « anciennes » avec un Qualiscore de 6,9.
Pour ces métropoles « anciennes », le défi en matière de qualité́ du logement est important. Compte-tenu de la densité́ déjà̀ forte de ces communes, la construction de logements neufs ne saurait être la seule solution. Il faut donc prioritairement axer les efforts sur la rénovation du parc de logement existant pour renforcer leur attractivité.
Publié le 11 octobre 2019, dans Habitat, logement. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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