« L’habitat participatif est un levier pour le développement de nos valeurs »

regards   >   Extrait du témoignage Imed Robbana, Directeur Général du Comité Ouvrier du Logement (COL) publié dans le
recueil Regards sur l’accession sociale à la propriété          > Télécharger Regards  : ici

Objectif : 25 % d’habitat participatif

« Nous nous intéressons à l’habitat participatif parce que c’est dans notre histoire et dans notre ADN. Aujourd’hui, une partie non négligeable de notre temps est consacrée à la médiation et à régler les problèmes de voisinage. Le balancier de l’individualisme est allé trop loin. Lorsque vous connaissez votre voisin, lorsque vous faites des choses ensemble, le bruit de ses enfants, vous ne l’entendez pas avec la même intensité. C’est psychologique ! Par ailleurs, nous sommes convaincus qu’avec internet et les réseaux sociaux, la société verticale dirigée par une élite qui détient la vérité a du plomb dans l’aile, et doit se réinventer ».

Pour, Imed Robbana, directeur du COL, les citoyens veulent se prendre en charge et une intelligence collective se met en place. Il y a une recherche de sens et de valeurs de solidarité. L’habitat participatif ne consisterait pas seulement à faire des logements sur mesure, avec plus ou moins d’audace.

Sans verser dans l’utopie, il s’agirait de mieux vivre ensemble :

« Nous avons par exemple un projet de 46 logements sur Bayonne. Une association a été créée, avec des personnes qui ne se connaissaient pas au départ, attirées par la démarche et le prix accessible. Au fur et à mesure, elles comprennent l’intérêt de l’entraide, d’une salle commune (où seront organisés des anniversaires, des ateliers d’écriture, etc), d’un atelier de bricolage, d’une buanderie et de jardins potagers partagés. Cela crée un groupe d’habitants solidaires et qui s’entraident. Mais tout le monde a droit à sa vie privée et à son intimité. Il ne s’agit pas d’un groupe communautaire. Les personnes âgées y trouvent une solution contre l’isolement ».

Aux opérateurs de conseiller et d’encadrer ces personnes, avec une vraie méthodologie. Imed Robbana envisage de faire passer en habitat participatif un quart de sa production, aidé par un accompagnateur pour assurer la liaison avec les habitants. Les opérations prendraient 8 mois de plus qu’un projet classique (temps nécessaire à la programmation participative), mais c’est un investissement intéressant si le résultat aboutit à des logements qui correspondent aux vrais besoins des familles, et à une résidence qui a plus de chance de bien vivre dans le temps. Dans la conception de la résidence, il est prévu que les espaces partagés (salle commune, buanderie…) puissent être transformés en logements, au cas où, avec le temps, les copropriétaires n’y trouveraient plus d’intérêt.

« Il n’y a donc pas de risque à se lancer dans ce type de projet, dans la mesure où, au pire, on se retrouverait dans une copropriété classique, qu’on aurait réalisée de toute façon ».

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Publié le 9 juin 2015, dans Actualités. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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